Les différentes régions du pays ont enregistré, depuis le début du mois de mars courant, la chute de quantités importantes de pluies ayant dépassé dans certaines d'entre elles les moyennes de ce mois. Ces précipitations devraient avoir un effet bénéfique sur la plupart des secteurs de la production agricole à l'instar des grandes cultures, de l'oléiculture, de l'arboriculture et des produits maraîchers. La céréaliculture est la plus grande bénéficiaire de ces pluies, celles-ci ayant en effet coïncidé avec une phase avancée de croissance des cultures, nécessitant par conséquent de grandes quantités d'eau. Les cultures céréalières devraient ainsi continuer à croître dans de bonnes conditions et les réserves en eau devraient permettre de répondre aux besoins des cultures au cours de la période de floraison0. En vue de mettre à profit les conditions actuelles, il y a lieu de poursuivre les opérations d'entretien selon les exigences de l'étape de croissance de la plante s'agissant de la pose d'engrais azotés et de la lutte contre les mauvaises herbes, tout en veillant à faire face aux maladies fongiques qui se propagent en cas d'élévation des taux d'humidité et des températures. Concernant les fourrages d'automne, ces pluies qui ont coïncidé avec la période d'épiaison (épi) et de floraison ne manqueront pas de contribuer à améliorer la valeur nutritive du foin et de l'ensilage. Les cultures des légumineuses ont atteint dans la plupart des régions la phase de la floraison et le début de la formation de gousses. Ainsi, les pluies enregistrées permettront d'augmenter le taux de fertilité et la formation de graines ultérieurement. Ces précipitations sont également très bénéfiques pour l'oléiculture et permettront aux arbres de reconstituer leurs fruits à la fin de la cueillette, outre le développement végétatif des oliviers qui a un impact direct sur la floraison, laquelle se caractérisera par sa densité compte tenu des conditions climatiques favorables. Les dernières pluies auront, par ailleurs, des effets positifs sur la croissance des produits maraîchers en général, et ce grâce à l'amélioration des réserves en eau et le nettoiement des cultures à sec des sels accumulés, ces pluies printanières devant à ce titre permettre leur intensification. Toutefois en raison de l'humidité causée par ces pluies et la modération des degrés des températures au cours de cette période, il urge de procéder aux traitements préventifs contre les maladies fongiques notamment le mildiou touchant, particulièrement, les pommes de terre et les tomates. Les dernières pluies ont, également, coïncidé avec la nouaison de certaines variétés de primeurs et la période de débourement de la plupart des culture d'été et d'arrière-saison, phase sensible durant laquelle les arbres connaissent un développement végétatif. En vue d'exploiter au mieux les quantités de pluies enregistrées, les agriculteurs sont appelés à utiliser les premières quantités d'ammonitre et à veiller à l'apparition de certaines maladies fongiques telles que la cloque du pêcher et la tavelure des arbres à pépins. (TAP)