Tragédie sans précédent en Haïti, catastrophe naturelle majeure, les mots ne suffisent pas à décrire l'état de désolation et de chaos qui règne dans la paisible île des Caraïbes, ravagée par un séisme dévastateur. Le pays s'attend à un bilan effroyable, vu l'ampleur des destructions. Les effondrements ont touché les édifices publics, les ministères, les églises, les établissements scolaires et universitaires, les hôtels et des sièges d'organisations internationales. Même le flamboyant palais présidentiel s'est affaissé. Port-au-Prince, la capitale, offre l'image d'un champ de ruines avec un centre totalement détruit. Mais que peut-on, devant la force de la nature et, en surcroît, dans le pays le plus pauvre des Amériques ? Ce séisme, de magnitude 7, aurait-il causé les mêmes dégâts s'il s'était produit dans un pays nanti, tel le Japon ? Evidemment, non. Ce pays à risque sismique, comme l'est Haïti, d'ailleurs, est pourtant capable d'y faire face grâce à des politiques de prévention basées essentiellement sur les constructions antisismiques, aux coûts exorbitants. Pourtant, Haïti en a été prévenu par les spécialistes, mais elle manquait de moyens et la communauté internationale lui tournait le dos... Cette communauté internationale qui se mobilise, aujourd'hui, pour apporter l'aide d'urgence aux Haïtiens dans un contexte très difficile et ou ce qui reste des infrastructures est dans un état rudimentaire. A la tête des organisations mobilisées, l'ONU, qui est attristée par l'effondrement de son siège, la disparition et la mort de plusieurs membres de son personnel, dont notre compatriote Hédi Annabi, son représentant spécial en Haïti. Si son décès est officiellement confirmé, Hédi Annabi aura péri dans l'accomplissement du devoir et au service de la paix.