A Sfax, l'on continue encore à épiloguer sur les événements survenus il y a trois jours au Lycée Habib Mâazoun, situé au centre-ville. Ce qui est sûr c'est que les causes des dits événements demeurent encore inconnues même pour des responsables à la direction régionale de l'enseignement. L'enquête suit cependant son cours pour lever le voile sur le « mystère », si mystère il y a. Rappelons les faits : d'après des témoignages concordants, le mardi 26 janvier courant, certains élèves des salles sises sur la rive de l'Avenue Habib Bourguiba, s'étaient plaints d'irritations et de rougeurs aux yeux. Les choses se seraient arrêtées là si l'après-midi le phénomène n'avait pas pris une certaine ampleur, dans la mesure où les dites inflammations s'étaient accompagnées de malaises persistants, de vomissements et même d'évanouissements avec tous les corollaires de panique qui ont gagné même les parents alertés. Les 26 élèves transportés d'urgence au CHU de Sfax où ils ont été mis sous oxygène. A l'exception de trois cas d'élèves asthmatiques, les 23 autres cas ont été jugés sans la moindre gravité, et vers le coup de 20 heures tout le monde aurait quitté l'hôpital. Par mesure préventive et pour parer à toute éventualité, le staff de trois médecins et d'un infirmier qui assure jusqu'à aujourd'hui, une permanence au Lycée Habib Mâazoun, a eu à examiner deux nouveaux cas d'évanouissement, attribués respectivement à une prise de médicaments à jeun de la part d'un élève souffrant d'une angine et d'un jeûne prolongé pour le second. Quant au cas de la jeune fille atteinte de tremblements, il s'est avéré qu'il s'agissait d'une carence en fer et en calcium. Hier, jeudi, le staff médical a eu à examiner un nouveau cas : diagnostiquer les symptômes similaires à une crise d'appendicite, en attendant les résultats d'examens plus approfondis. En attendant les conclusions des enquêtes menées isolément par différentes parties dont la protection civile, les causes des événements demeurent inconnues. Certaines thèses sont cependant à écarter dont celle de la fuite de gaz, les laboratoires de l'établissement se trouvant du côté opposé du pavillon des classes où se trouvaient la majorité des cas de malaises susmentionnés. A écarter également l'idée d'émanations provenant de cargaisons d'éventuels produits chimiques transportés par les bateaux, se trouvant ce jour-là au port de Sfax. De source sûre, la thèse de la cohue voire de la panique provoquée dans les rangs des élèves par la tentative de suicide de l'une de leurs camarades, serait, quant à elle, de la pure intox. Il n'est pas à exclure cependant que ce qui s'est passé serait l'œuvre d'un plaisantin qui se serait servi d'une bombe à gaz, ou autre moyen pour perturber les cours. Les soupçons sont portés aussi sur la pollution émanant de la SIAPE, ou d'une émanation de gaz provenant du réseau de l'ONAS.