Le Temps-Agences - Les familles des trois randonneurs américains détenus en Iran depuis juillet 2009 ont rendu publiques vendredi des informations inquiétantes quant à leur état de santé, poussant l'administration Obama à réclamer à nouveau leur libération immédiate. "Deux des trois randonneurs Américains détenus en Iran sont en mauvaise santé et ils parlent tous les trois de faire une grève de la faim pour protester contre leur détention injuste", ont affirmé les familles dans un communiqué commun. Agés d'une trentaine d'années, les trois randonneurs ont été arrêtés en juillet 2009 en territoire iranien à proximité de la frontière irakienne qu'ils auraient franchie par erreur après s'être égarés lors d'une randonnée au Kurdistan irakien. Les Etats-Unis ne cessent de réclamer leur libération, faisant valoir qu'il s'agissait d'une "erreur", mais Téhéran estime qu'ils sont "entrés illégalement en Iran avec des buts suspects". Réagissant aux informations communiquées par les familles, le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, a déclaré que les "Etats-Unis restent profondément inquiets au sujet des trois randonneurs américains, Shane Bauer, Josh Fattal et Sarah Shourd, détenus en Iran depuis juillet 2009 sans aucune inculpation et sans avoir accès à un représentant légal". Les familles des randonneurs ont précisé que des diplomates suisses (en l'absence de relations diplomatiques entre Washington et Téhéran, la Suisse gère les intérêts américains en Iran) "ont reçu l'autorisation de leur rendre visite jeudi pour la première fois depuis près de cinq mois". "Nous remercions les autorités iraniennes d'avoir permis à Shane, Sarah et Josh de recevoir une autre visite consulaire mais nous sommes inquiets après avoir pris connaissance de leur état de santé, de leur moral, et craignons que leur état ne s'aggrave encore davantage à moins que leur cas ne soit résolu sans délai", ont écrit les familles de leur côté. "Il est injuste de faire payer à des citoyens innocents le prix" des tensions entre les Etats-Unis et l'Iran, ajoutent les familles. Le porte-parole du département d'Etat Philip Crowley a affirmé que les Etats-Unis étaient "satisfaits" du fait que les randonneurs ont pu recevoir une visite, mais a dit continuer "à demander leur libération, et à ce que leurs familles reçoivent des visas pour rendre visite à leurs enfants en Iran".