• A Sousse, on se pose une question : comment n'a-t-on pas prévu la fugue de l'attaquant burkinabé L'affaire Coulibaly (c'en est bien une) se transforme en feuilleton et rappelle en grande partie une autre affaire, celle de Kader Keïta qui a polarisé l'attention dans ce qui a été un bras de fer entre l'Espérance S.T et l'E.S.Sahel. Et voilà que, de nouveau, le club soussien se trouve dans le centre d'un débat identique. Ridha Dridi revendique Rappelons que le joueur du Burkina Faso a été dirigé dans un premier temps par Ridha Dridi, son manager, vers l'ESSahel au sein de laquelle il a effectué un test jugé très convaincant. Puis surprise des Etoilés, quand ils ont perdu la trace de Coulibaly pour découvrir qu'il s'entraîne avec le Club Africain. Nous avons rapporté dans notre édition d'hier les positions de l'ESSahel et du Club Africain. Ci-après celle de Ridha Dridi, faite à une radio locale : « Oui, Coulibaly était destiné pour l'ESSahel. Je m'attendais à le voir disputer le match amical contre Hammam-Sousse. Il n'en fut rien. Après plusieurs tentatives, j'ai fini par rencontrer Si Möez Driss qui m'a fait savoir, à ma grande surprise que Coulibaly a signé un contrat de cinq ans avec l'Etoile. Etant le manager du joueur, cette signature ne pouvait se faire sans ma présence. Ridha Dridi ajoutera qu'il fut contacté le surlendemain par le joueur Coulibaly, qui lui fit savoir qu'il a hâte de rentrer à Tunis. Car, il ne se sent pas dans sa peau à Sousse. « Pour ne pas laisser le joueur inactif, j'ai demandé à mes amis du Club Africain d'autoriser Coulibaly à s'entraîner avec leur équipe, tout simplement ». Et cette licence du joueur déposée à la FTF sera-t-elle validée en l'absence d'accord entre l'Etoile et Ridha Dridi ?
Plus proche de l'Etoile, mais... Nous avons posé la question à un agent de joueur qui a pignon sur rue. Voici sa version : « A ma connaissance, Coulibaly n'a pas un agent attitré pour défendre ses intérêts. Et même s'il en a, son accord ou pas n'entre pas en ligne de compte dans la qualification du joueur. Par contre, l'accord de son club d'origine est indispensable pour l'obtention du carton jaune synonyme de qualification du joueur pour telle ou telle équipe. L'agent peut seulement revendiquer ses droits financiers de la part du club acquéreur ». Une version qui apporte de l'eau au moulin des deux clubs qui, apparemment, revendiquent le recrutement de Coulibaly, lequel âgé de plus de 20 ans a le droit de décider de son avenir, c'est-à-dire de signer une licence pour l'équipe de sa préférence. « Maintenant, si le joueur qui s'entraîne depuis peu avec le Club Africain signe une licence au profit de ce dernier club il encourt une sévère sanction pour avoir opté pour deux équipes différentes ». C'est pourquoi nous estimons que Coulibaly est plus proche de l'ESSahel. Sauf.
Deux reproches au président de l'ESS Pourquoi sauf ? Dans la mesure où l'équipe burkinabée ne semble pas être au courant du passage de son joueur à l'ESSahel mais plutôt au Club Africain. Un autre événement est venu envenimer les choses au niveau de l'équipe dirigeante de l'Etoile, cette fois-ci. On reproche, en effet, un manque d'expérience dans la gestion de cette affaire par le président du club : -Comment un joueur peut-il quitter l'hôtel où il est hébergé pour gagner Tunis sans que personne ne s'en aperçoive ? -Pourquoi n'a-t-on pas délégué un membre de l'entourage de Moëz Driss à Ouagadougou pour détenir un accord écrit du club de Coulibaly avant de lui faire signer sa licence ? Voilà une affaire qui n'est pas prête de connaître son issue. A moins que responsables de l'Etoile et du Club Africain ne parviennent à trouver un terrain d'entente pour épargner au joueur une longue suspension et priver une des deux équipes de ses services. Et si ce Coulibaly s'avérait un joueur de qualité approximative. Que de temps perdu et de salive versée.