Employé à la mairie de Bouhajla depuis une vingtaine d'années il a été retrouvé hier à l'aube pendu à une branche d'arbre dans le parc récréatif de cette ville. Samedi dernier le suicidé ; à peine la soixantaine marié et père de six enfants dont un professeur et un étudiant ; avait fait ses adieux à ses supérieurs et à ses collègues avant de regagner sa maison. Après la rupture du jeûne il s'est rendu comme chaque nuit de ce mois de Ramadan au café pour rejoindre ses amis ; mais il n'a plus donné signe de vie par la suite. C'est le lendemain (mardi) à l'aube qu'un passant a découvert son corps pendu à une branche d'arbre. Il informa aussitôt les auxiliaires de justice qui se déplacèrent sur les lieux pour enquêter sur l'affaire. Le corps du suicidé fut évacué par la suite vers l'unité de chirurgie multidisciplinaire El Aghaliba pour y subir une autopsie. «Il jouit, pourtant de tous les éléments de bonheur : une maison, des revenus respectables, des enfants éduqués» disaient ses voisins. «Même les disputes qui surgissent d'un moment à l'autre entre lui et sa moitié n'incitent pas à se suicider» disent les autres. Le suicidé a-t-il peur de l'anxiété que pouvait générer sa mise à la retraite ? Seule l'enquête menée par les auxiliaires de la justice répondra à ces questions.