Le Temps-Agences - Nicolas Sarkozy recevra demain et après-demain les dirigeants des principaux syndicats et organisations patronales dans ses locaux provisoires du 35, rue Saint-Dominique à Paris, apprend-on auprès de l'entourage du président élu. Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque ouvrira le bal demain à 9h00. Il sera suivi par le président de la CFE-CGC, Bernard Van Craeynest, à 10h00, et par la présidente du Medef, Laurence Parisot, à 11h00, précise-t-on de même source. Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, suivra à 12h30. Le lendemain, son homologue de Force Ouvrière Jean-Claude Mailly, sera reçu à 11h30. Il devrait être suivi par le président de la CFTC. Selon l'entourage de Nicolas Sarkozy, d'autres rendez-vous n'étaient pas encore tout à fait "calés" avant-hier soir, en particulier avec la CGPME. Pendant la campagne présidentielle, il a annoncé son intention de réunir les syndicats dès les premiers jours de son mandat pour préparer quatre conférences sociales qui auront lieu en septembre, dont une sur le contrat de travail unique et le grand service public de l'emploi qu'il souhaite mettre en place. Au menu de ces conférences figurent aussi la sécurité sociale professionnelle, l'égalité des salaires entre les hommes et les femmes, les conditions de travail et le fonctionnement de la démocratie sociale". Les trois principales centrales syndicales de salariés ont invité le futur président de la République à privilégier le dialogue social et à éviter, selon la formule de Jean-Claude Mailly, "toute tentative de passer en force". Claude Guéant, ex-directeur de campagne du dirigeant de l'UMP et probable futur secrétaire général de l'Elysée, a déclaré que Nicolas Sarkozy ne choisirait pas "le passage en force" pour mettre en oeuvre les réformes qu'il a annoncées. Mais il a rappelé que Nicolas Sarkozy avait été élu "sur un projet" et ajouté que les dirigeants syndicaux devaient respecter le verdict des urnes. "Je vois mal que les syndicats puissent aller contre l'avis du peuple français", a-t-il dit. Il a souligné que les syndicats ne représentaient "que 8% des salariés" alors que 85% des Français se sont exprimés au second tour de la présidentielle.