- Le taux de suivi est de 25 %, selon l'administration, et de 82 %, selon la fédération syndicale - La révision des indemnités de contrôle et de recouvrement est l'objet du différend Après plusieurs rounds de négociations et le port du brassard rouge, un mot d'ordre de grève a été lancé, hier, par la fédération des finances de l'UGTT . Il concerne les agents de la comptabilité publique et des bureaux de contrôle d'impôts. Leur revendication principale porte sur la révision de la prime du contrôle et d'intéressement pour les agents des bureaux de contrôle d'impôts et de la prime de recouvrement et d'intéressement pour les agents de la comptabilité publique. Du côté de l'administration : « c'est le ministère qui est le précurseur de cette révision » Des sources autorisées au ministère des Finances ont affirmé à notre journal : « Tous les services ont été assurés normalement. Nous remercions, d'ailleurs, les agents et les cadres du ministère de l'esprit de responsabilité dont ils ont fait preuve. 2032 agents, seulement, ne se sont pas présentés au travail. Le taux de suivi de cette grève n'a pas dépassé 25 %. Toutefois, nous tenons à rappeler que c'est le ministère qui a été le précurseur de la révision de ces indemnités au profit des agents. L'administration veille surtout à ce que cette révision valorise réellement l'effort de quête d'impôts. Elle s'ingénie à trouver le meilleur moyen susceptible d'encourager la productivité des agents. D'ailleurs, le délai supplémentaire demandé par le ministère pour les simulations de la révision ne va pas affecter le montant perçu par les agents. Cette révision est applicable avec un effet rétroactif à partir de l'exercice 2006. Le ministère réaffirme qu'il continue à élaborer cette révision malgré le manque de compréhension de la partie syndicale. »
Du côté de la Fédération des Finances : « Nous attendons l'application d'un accord conclu en octobre 2006 » Le Secrétaire Général de la Fédération des Finances et du Plan de l'UGTT, Chedhly Bâazaoui, affirme : « nous sommes pour un dialogue constructif et nous ne cherchons nullement la spéculation. Nous avons signé un accord en octobre 2006 qui stipulait de réviser ces primes avant mars 2007. Nous avons répondu favorablement à une prolongation d'un mois jusqu'à fin avril 2007. Seulement, le ministère ne cesse de prolonger les attentes. Les agents s'impatientent de voir réaliser les promesses. Toute cette souplesse n'a pas été payante. Nous avons été poussés à la grève. Nous réclamons de réviser dans des proportions respectables les primes des agents. Nous ne pouvions pas reporter la grève sur une simple promesse. »