C'est une aide-ménagère qui est accusée dans cette affaire du vol de sa maîtresse. Celle-ci lui fixa une rétribution mensuelle de 150 dinars par mois pour les multiples tâches ménagères que la jeune fille devait accomplir. Celle-ci bénéficia au fil des jours de la totale confiance de sa maîtresse, qui se permet de s'absenter même pour passer la période estivale ailleurs, en la laissant seule à la maison. Toutefois, la jeune fille était liée à un jeune homme dont elle s'était entiché et qui lui promit le mariage. Aussi, lui insuffla-t-il l'idée de voler sa maîtresse, après lui avoir révélé que celle-ci cachait une importante somme d'argent. C'est ainsi que la dulcinée obéissante, procéda à la soustraction frauduleuse de la somme de 10 mile dinars après avoir repéré la cachette choisie par sa maîtresse qui croyait mettre cet argent en lieux sûrs. La jeune fille alla aussitôt déposer cet argent en mains propres de son fiancé qui en fut ravi et lui promit une fête de mariage fantastique. Toutefois, la maîtresse de céans, ne tarda pas de s'apercevoir de ce vol dont elle accusa bien évidemment son aide-ménagère qui était restée à la maison durant son absence. Elle alla dare-dare porter plainte contre elle. La jeune fille craqua pour reconnaître son forfait, déclarant toutefois qu'elle y a été incitée par son compagnon qui lui a promis monts et merveilles. Celui-ci, arrêté à son tour, confirma les dires de sa dulcinée mais se rétracta cependant devant le tribunal, devant lequel il comparut avec celle-ci, pour vol, recel et complicité. Il déclara, en effet, qu'il s'était contenté de servir de dépositaire de l'argent que lui a confié sa compagne, sans en connaître l'origine frauduleuse. Il fut bien évidemment démenti par la jeune fille qui soutint qu'il était bien au courant de ce vol dont il a été le principal instigateur. L'avocat de la défense demanda au tribunal les circonstances atténuantes pour sa cliente qui céda à la tentation, incité par son compagnon. Toutefois, le tribunal mit l'affaire en délibérée.