Le Temps-Agences - La police a arrêté quatre suspects hier à Athènes après l'explosion d'un colis piégé dans une société de messagerie express, qui a blessé légèrement une employée, et la neutralisation d'un autre paquet explosif dans une deuxième agence, a-t-on appris de source policière. La police a ensuite découvert d'autres colis piégés aux mains de deux présumés extrémistes anarchistes grecs qu'elle a arrêtés. L'un de ses colis était adressé au président français Nicolas Sarkozy, a indiqué un communiqué de la police. L'enquête sur cette affaire a été confiée à la brigade anti-terroriste. Le colis qui a explosé, était destiné à l'ambassade du Mexique à Athènes, l'autre qui a été neutralisé, dans le même quartier central de Pangrati, était adressé à l'ambassade néerlandaise, a précisé la même source. Le deuxième paquet contenait un engin explosif, a indiqué la police qui l'avait d'abord seulement qualifié de suspect. Après l'explosion, la police a arrêté dans la même zone deux hommes, l'un revêtu d'un gilet pare-balle et armé d'un pistolet, l'autre portant un paquet du même type, a précisé la même source. L'un d'eux était recherché depuis des mois par la police pour son appartenance présumée au groupe d'obédience anarchiste "Conspiration des cellules de feu", qui a signé depuis 2008 de nombreux attentats sans victimes, dont une attaque à l'explosif hautement symbolique en janvier contre le Parlement grec. L'autre a refusé de s'identifier. Deux jeunes femmes ont ensuite été arrêtées dans le même quartier. La police avait d'abord indiqué que le premier paquet, était adressé à un destinataire non précisé, au Mexique. Selon la même source, il a explosé quand l'employée qui le manipulait l'a jeté par terre, le considérant suspect. Elle a été légèrement blessée à la main par la déflagration, de faible puissance. Des artificiers de la police ont ensuite neutralisé le deuxième paquet signalé comme suspect par le personnel d'une autre société de messagerie, proche. Neuf des membres présumés de la "Conspiration des cellules de feu", apparue en 2008, ont été arrêtés après la découverte par la police, en septembre 2009, d'une cache, dans une banlieue d'Athènes et trois placés en détention provisoire. L'affaire des colis piégés intervient alors que la justice vient d'ouvrir des poursuites contre trois nouveaux membres présumés d'une autre organisation extrémiste locale, Lutte Révolutionnaire (EA), dont six militants avaient été arrêtés en avril.