Le Temps-Agences – Les autorités françaises ont révélé jeudi qu'un attentat avait été évité d'extrême justesse, de 17 minutes très exactement, en fin de semaine dernière en Grande-Bretagne lorsque la menace d'explosions de colis en provenance du Yémen avait été découverte, ce que ni Londres, ni Washington n'ont confirmé. La confidence du ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux, sur la chaîne de télévision France 2, avait pour but de prouver à l'opinion française la réalité de la menace d'attentats contre les pays occidentaux. "Il y a eu les colis piégés en provenance du Yémen à destination des Etats-Unis (...) Un des colis a été désamorcé 17 minutes avant l'explosion prévue", a-t-il déclaré. C'est en Grande-Bretagne que ce colis a été désamorcé in extremis, a-t-on précisé un peu plus tard dans l'entourage du ministre. Le ministre britannique des transports Philip Hammond a, quant à lui, dit ne disposer d'"aucune indication" permettant de corroborer ces informations venues de France. Interrogé sur le fait de savoir s'il pouvait confirmer les dires de M. Hortefeux, M. Hammond a répondu au Times : "Non, je ne le peux pas". "Je ne sais pas s'il fait allusion à l'engin (explosif) d'East Midlands (aéroport du centre de l'Angleterre, ndlr) ou à l'engin de Dubaï, mais je n'ai aucune indication selon laquelle c'était la programmation (de l'explosion) voulue de l'engin d'East Midlands". La police britannique et le ministère de l'Intérieur à Londres se sont refusés à tout commentaire. La Maison Blanche n'a pas non plus confirmé les propos du ministre français : "Je ne dispose d'aucune information qui confirmerait ceci", a déclaré le porte-parole de la présidence américaine, Robert Gibbs, devant la presse. Deux colis piégés en provenance du Yémen et à destination des Etats-Unis avaient été interceptés le 29 octobre, respectivement en Grande-Bretagne et à Dubaï. Ils étaient adressés à des lieux de culte juifs à Chicago (Etats-Unis). L'un des deux paquets avait été découvert à l'aéroport d'East Midlands. L'engin était "opérationnel et aurait pu exploser", avait dit la ministre britannique de l'Intérieur, Theresa May, en fin de semaine dernière.