Réactivation de la ligne Tunis-Benghazi- le Caire - L'annonce de la réactivation prochaine de la ligne internationale de transport terrestre en commun des voyageurs, au moyen d'autobus Tunis – Benghazi- le Caire a marqué la séance de clôture de la 48ème session du Conseil d'administration de l'Union arabe des transporteurs terrestres, hier, à Tunis. Une réunion de travail se tiendra en février 2011 pour compléter les modalités de redémarrage de cette ligne. Une autre similaire serait créée entre l'Egypte et l'Arabie saoudite. Les participants à cette session du Conseil d'administration de l'Union arabe des transporteurs terrestres, qui sont les premiers responsables de sociétés publiques de transport terrestre dans les 13 pays arabes membres , ont salué ces initiatives, en tant que pas importants sur la voie de la réalisation de l'un des plus grands objectifs de l'Union : assurer la liaison des pays arabes par un réseau de transport terrestre mettant en commun leurs moyens de transports respectifs, de manière à en tirer le meilleur profit en faveur du développement économique et social des pays arabes et fournir des prestations de qualité aux citoyens arabes, dans ce domaine. Unifier et harmoniser les législations arabes Dans leurs interventions, les participants ont insisté sur les nombreux points négatifs qui continuent de caractériser l'état du transport terrestre entre les pays arabes, en ce qui concerne aussi bien le transport des voyageurs que le transport des marchandises, soulignant que cette situation est en deçà des attentes des citoyens arabes, s'agissant d'un secteur stratégique et de services à même de contribuer efficacement à la promotion de l'action arabe commune à tous les niveaux. Cependant, l'Union des transporteurs arabes a été créée en 1977, date de la conclusion du premier traité arabe de transport terrestre. Il existe d'autres traités arabes dans ce domaine, dont un traité relatif au transport multimodal et un traité relatif à l'organisation du transport des voyageurs entre les pays arabes, parallèlement à un traité en cours de discussion sur l'organisation du transport des marchandises entre les pays arabes. L'une des lacunes est l'absence d'une législation unifiée, dans ce domaine, comme en matière d'assurance et de transit des marchandises, au moment où le transport terrestre assure 75% du trafic des marchandises entre les pays arabes. Les traités conclus ne sont pas, non plus, activés et restent pour ainsi dire lettre morte, malgré la bonne volonté de quelques pays. La Tunisie a ratifié le traité arabe relatif au transport multimodal. Par contre, quelques 60 traités régissent le transport international terrestre, sous l'égide de l'ONU. Aussi, l'une des recommandations a été d'œuvrer à unifier et à harmoniser les législations arabes en la matière. Le projet de création d'un centre arabe d'arbitrage dans ce domaine a été souvent repoussé faute de plateforme législative arabe commune et harmonisée. L'exemple de la Tunisie La Tunisie qui préside actuellement le Conseil des ministres arabes de transport a été sollicitée ‘'pour user de toute l'expérience avancée qu'elle a acquise en matière de transport terrestre, en vue d'impulser l'action arabe commune dans ce domaine.'' M. Mahmoud Abdellat, secrétaire général de l'Union arabe des transporteurs terrestres, a qualifié les réalisations de la Tunisie dans le domaine du transport ‘'d'exemple à suivre dans le monde arabe.'' Présidant la séance de clôture, M. Abderrazek Ouled Ali, chef de cabinet du ministre du Transport a fait part de la volonté de la partie tunisienne de ne ménager aucun effort, afin de promouvoir la coopération arabe dans le domaine du transport, et plus particulièrement le transport terrestre où, a-t-il dit, « la coopération et l'action commune sont, pourtant, aisées, en comparaison avec le transport ferroviaire ». Créée depuis 1977, l'Union Arabe des Transporteurs Terrestres regroupe quelques 58 grandes sociétés publiques et privées de transport de 13 pays arabes à savoir : la Jordanie, les Emirats Arabes Unis, le Bahrain, l'Arabie Saoudite, la Syrie, l'Irak, la Palestine, le Koweit, le Liban, la Libye, l'Egypte, le Yémen et la Tunisie. De nouvelles sociétés arabes de transport ont été admises comme membres à l'occasion de cette réunion de Tunis.