Des quartiers dans un état pitoyable et piteux et des concitoyens vivant dans des conditions, on ne peut plus désolantes pataugeant dans des chaussées délabrées sans éclairage … ! On n'en veut plus sous nos cieux. A moins de débloquer les fonds qu'il faut et d'y ajouter une bonne dose de volonté. C'est paraît-il chose faite, car excepté quelques retards enregistrés, l'état d'avancement du projet de réhabilitation des quartiers populaires est, somme toute, bon. On avance à petits pas mais sûrement. C'est du moins ce qui en ressort de l'étude réalisée par un bureau d'études chargé de dresser l'état des lieux de l'avancement du projet présidentiel de réhabilitation des quartiers populaires, présentée hier à la Cité des Sciences. L'occasion ? C'était la tenue d'une journée d'étude sur la question chapeautée par le ministre de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire, M. Slaheddine Malouche. Des ateliers de travail organisés pendant cette rencontre ont permis de sillonner les différents volets du projet. Sans oublier la vidéo visionnée à cette occasion ayant permis à l'assistance de flâner entre les arcanes des quartiers suite au coup de neuf qui leur a été apporté…
Résultats satisfaisants mais…
Pour ce qui est de l'étude, il y a lieu de remarquer qu'elle a reposé sur la collecte des données à travers un travail d'exploration et la réalisation d'un ensemble d'entretiens auprès d'un échantillon d'individus. Ce qui mérite d'être retenu lors de cette rencontre est que le bilan de réalisation du projet dans sa phase 2007-2008 a frôlé les 100% et qu'on a même dépassé les prévisions. Seul hic est que les projets de l'an 2009 sont en cours d'achèvement mis à part le quartier ‘'Sidi Hassine'' où le réseau d'assainissement est à 30% d'avancement. Idem pour le quartier ‘'Zitouna'' au Kef, à 65% de construction et le quartier ‘'Chorfa'' (Jendouba), où le réseau d'assainissement est à 60% d'avancement. Toujours selon cette étude les contraintes ayant pesé sur ce projet ont concerné notamment l'interférence avec d'autres projets au sein des quartiers, à l'exemple des retards induits par les travaux de l'ONAS dans les quartiers de ‘'Sidi Hassine'' et ‘'Chorfa'' ou ceux occasionnés par la SONEDE et la desserte en eau potable dans les quartiers de ‘'Chleghmia 3'' et ‘'Chorfa''.
Des quartiers intégrés dans la ville
Mais on ne fera pas l'impasse sur le fait que ces quartiers qui n'étaient que des patelins de terre isolés sont devenus une entité dynamique qui s'intègre bien dans son environnement spatial. On notera une évolution des valeurs foncières et immobilières dans les quartiers ( le prix du m2 a grimpé au quartier Hnaya –Scarna de 15DT à 60DT). On citera l'amélioration de la desserte des transports et des services de proximité. L'étude laisse entendre, par ailleurs, que les populations se réconcilient de plus en plus avec l'environnement, s'approprient les espaces verts là où s'y retrouvent le temps d'une petite randonnée entre amis ou en famille. Mieux encore, un sentiment de responsabilité envers la propreté du quartier commence à voir le jour. L'écocitoyenneté prendrait ses quartiers du côté des zones populaires réhabilitées ? Mona BEN GAMRA