Mounir JOMNI - Deux années se sont écoulées depuis la sanglante agression israélienne contre la bande de Gaza qui s'est soldée par un lourd bilan de victimes parmi les civils palestiniens. Toutes sortes d'armes ont été utilisées par l'armée d'Israël lors de cette opération, qui, malgré son effet dévastateur n'a rien rapporté à Israël sur les plans militaire ou politique. La résistance des Gazaouis et les sacrifices qu'ils ont consentis ont empêché l'agression d'atteindre ses objectifs. Le Hamas n'a pas été délogé de Gaza et l'image d'Israël a encore été ternie sur le plan international et notamment auprès de l'opinion publique occidentale qui a pu découvrir son vrai visage. La commission de l'ONU, présidée par le juge sud-africain Richard Goldstone a, d'ailleurs, au terme de ses travaux, accusé Israël de crimes contre l'Humanité. Autre conséquence de cette agression, l'élan de solidarité international sans précédent avec Gaza manifesté à travers l'envoi de navires humanitaires pour briser le blocus inhumain du territoire palestinien. Et Israël de se «découvrir» davantage en menant un raid sanglant contre le bateau humanitaire le Mavi Marmara tuant neuf militants turcs. Autant d'événements qui se sont succédé pour mettre les dirigeants israéliens dans l'embarras. Mais, décidément, Israël est incorrigible. Des voix s'élèvent ces derniers jours au sein du gouvernement de Tel-Aviv appelant à une nouvelle opération militaire contre Gaza pour faire cesser les tirs de roquettes. Ces appels lancés malgré l'engagement du Hamas à respecter la trêve vont de pair avec le refus du gel de la colonisation israélienne à Al Qods et en Cisjordanie en dépit des concessions de l'Autorité palestinienne et les pressions américaines. En somme, rien de surprenant dans cette attitude israélienne. Il s'agit d'une confirmation du refus de la paix maintes fois répété et concrétisé par une politique de la «fuite en avant». Quant aux Palestiniens, il est clair que face à Israël, il n'y aura de salut que dans l'unité nationale entre les différentes factions pour se présenter en front uni à même de concrétiser les aspirations légitimes du peuple palestinien. Le moment est venu pour que ces factions s'élèvent au dessus des rivalités partisanes et soient en phase avec la reconnaissance de plusieurs Etats d'Amérique du Sud de la Palestine comme Etat indépendant.