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“Des kits d'hygiène, des produits nutritifs et récréatifs, des vaccins, des tentes seront disponibles très prochainement” Frontière tuniso-libyenne : Louis-Georges Arsenault, Directeur des opérations d'urgence de l'UNICEF
• 15 à 20 enfants débarquent à Ras Jedir quotidiennement. Ils bénéficient d'un traitement de faveur. - La situation humanitaire sur la frontière tuniso-libyenne est qualifiée d'alarmante. Risque d'épidémie, conditions défavorables d'accueil des réfugiés malgré les efforts déployés, difficultés de rapatriement vers les pays d'origine…Tous les observateurs parlent de l'importance et surtout de l'urgence de mobilisation de nouveaux moyens. Pour prendre en charge les enfants et explorer les conditions d'accueil de cette tranche d'âge, l'UNICEF a délégué depuis mercredi, son Directeur des opérations d'urgence, M. Louis-Georges Arsenault. Il s'est rendu en fait, à Ras Jedir où il a eu une idée sur la situation humanitaire ainsi que sur les mesures à arrêter pour prendre en charge aussi bien les réfugiés que les familles et les enfants libyens qui débarqueront chez nous dès que les frontières seront ouvertes. A cet égard M. Arsenault a précisé que « des fournitures dont des kits d'hygiène, des produits nutritifs et récréatifs et des vaccins, des tentes seront disponibles très prochainement ». D'ailleurs, « des vols charter de l'UNICEF devraient atterrir aussi bien en Tunisie qu'en Egypte dans les jours à venir avec à leur bord plus de 160 tonnes de matériel », et ce pour « répondre aux besoins humanitaires les plus pressants sur les frontières égyptienne et tunisienne ». Ils seront également « positionnés pour une éventuelle intervention en Libye ». A cet égard, le Directeur des opérations d'urgence de l'UNICEF s'inquiète de la situation humanitaire dans le territoire libyen. « On se prépare à l'inconnu. Nous avons d'ailleurs prévu deux scénarii pour faire face à la situation », d'après lui. Le directeur parle d'une éventuelle intervention dans le territoire après l'ouverture des frontières ainsi que l'affluence des Libyens. M. Arsenault s'est montré également inquiet par rapport à une attaque militaire étrangère où les citoyens auront des difficultés de prise en charge médicale étant donné qu'on compte parmi les réfugiés des médecins et des cadres paramédicaux. Parlant du soutien au gouvernement tunisien, le directeur a précisé que des aides ont été effectuées dans ce sens et plus particulièrement au niveau sanitaire et d'assainissement. « Nous avons contribué avec l'armée nationale, le ministère de la Santé publique et le Croissant Rouge Tunisien à l'installation des unités sanitaires et des douches », précise-t-il. Et les enfants ? Pour ce qui est de la prise en charge des enfants, M. Arsenault a insisté sur le fait que cette tranche d'âge bénéficie d'un traitement de faveur. « Ils sont d'ailleurs minoritaires. Leur nombre ne dépasse pas les 15 à 20 enfants par jour et bénéficient d'une prise en charge psychologique et sanitaire avec le soutien de l'armée », toujours d'après M. Arsenault tout en précisant que les familles et les femmes sont évacuées en premier lieu. « A remarquer que la quasi-totalité des réfugiés sont des travailleurs », enchaîne-t-il. Consciente de la situation, l'UNICEF a adressé un plaidoyer auprès des instances internationales pour établir un couloir humanitaire. Cela permettra notamment de réduire les risques d'épidémie et de maladies transmissibles. D'ailleurs, des cas de conjonctivite et des cas scabieux ont été enregistrés à ce niveau.