Le Temps -Agences - Le cyclone Gonu, le plus violent qu'ait connu le Golfe depuis plusieurs décennies, a fait au moins 12 morts dans le sultanat d'Oman, où les opérations de secours se poursuivaient hier alors qu'en Iran trois personnes ont été tuées lors du passage de ce cyclone. Les habitants de la capitale omanaise Mascate qui s'étaient enfermés chez eux lors du passage du cyclone, se sont réveillés hier sur un spectacle de désolation. Des routes inondées et jonchées de milliers de voitures capotées, des arbres et des panneaux de signalisation routière arrachés par les torrents et le vent qui a soufflé la veille à une vitesse de 120 à 176 km/h, après avoir atteint mardi 260 km/h sur le littoral oriental où courant électrique et communications téléphoniques ont été coupés. Des dizaines de badauds, pantalon ou thoub retroussé, se risquaient sur les terrains boueux pour constater de plus près des voitures ou des magasins éventrés. Des employés d'hôtels tentaient de dégager les eaux fangeuses qui ont inondé les courts de tennis et les parcs. Certains magasins et restaurants commençaient à rouvrir. Le port du sultan Qabous à Mascate, le premier du pays, celui de Sohar, sur le littoral de Batinah (au nord de Mascate), conçu pour répondre à l'activité industrielle croissante du pays, et Mina Al-Fahal, le principal terminal pétrolier, ont été fermés. Le premier devrait rouvrir aujourd'hui, selon un responsable du port, et les deux autres le seront probablement en même temps, selon un expert maritime. Cependant, le trafic maritime n'a pas été affecté dans le détroit d'Ormuz, où transite plus du quart du pétrole produit dans le monde. "Le nombre de morts confirmées jusqu'à présent est de douze" personnes, a déclaré à la télévision d'Etat le colonel Abdallah Ben Ali Al-Harthi, le directeur des relations publiques à la police omanaise. Il a précisé que plusieurs hélicoptères participaient aux opérations de secours. Par ailleurs, au moins 200 personnes ont pris la fuite hier dans le sud-ouest du Pakistan après que le cyclone eut atteint les côtes de ce pays et détruit des habitations et des bateaux de pêcheurs, selon les autorités locales.