Le Temps-Agences - Le président américain George W. Bush a rencontré pour la première fois hier au Vatican le pape Benoît XVI qui a appelé à une solution "négociée" et "régionale" des conflits au Moyen-Orient et exprimé sa préoccupation au sujet de la situation en Irak. "Le Saint-Siège a exprimé le vœu, une fois de plus, d'une solution +régionale+ et +négociée+ des conflits et des crises qui secouent la région", a indiqué le Vatican à l'issue de l'audience accordée par le souverain pontife à M. Bush. La rencontre a porté, entre autres, sur "la question israélo-palestinienne, le Liban, la situation préoccupante en Irak et les conditions critiques dans lesquelles se trouvent les communautés chrétiennes", précisé le communiqué. La place Saint-Pierre avait été complètement fermée à la circulation et aux piétons avant l'arrivée du président américain dont la visite est entourée d'un dispositif de sécurité impressionnant qui donne à la capitale italienne l'allure d'une ville en état de siège. Deux manifestations anti-Bush qui devaient rassembler des dizaines de milliers de personnes étaient prévues dans le centre-ville. Bush, accompagné de son épouse Laura, a été accueilli par le pape sur le seuil de la bibliothèque privée. Les deux hommes, très détendus, se sont prêtés à la traditionnelle séance de photographies avant et après leur entretien qui a duré une demi-heure. Avant de s'enfermer pour leur tête-à-tête, ils ont échangé quelques mots en anglais, devant les photographes, sur le sommet du G8. Le pape s'est enquis des résultats du sommet que George Bush a qualifié de "succès". Après leur entretien à huis clos, le pape et le président américain ont procédé au traditionnel échange de cadeaux. Le pape a remis une gravure de la basilique Saint-Pierre du XVIIe siècle à son invité tandis que ce dernier lui a offert un bâton de marche sur lequel sont inscrits les dix commandements, réalisé par un ancien sans-abri. Avant de se rendre au Vatican, lors d'une entrevue avec le président italien Giorgio Napolitano, le président américain avait exprimé sa "reconnaissance" à l'Italie pour sa contribution à la lutte contre le terrorisme international", selon la Maison Blanche. Des discussions plus politiques avec le président du Conseil Romano Prodi devaient avoir lieu en début d'après-midi alors que les relations entre les deux pays ont connu des tensions, notamment sur l'Afghanistan où les Américains voudraient que les Italiens engagent davantage leurs 2.000 soldats.