• Pour les Etats-Unis, les enjeux sont très importants, d'où la nécessité de garantir la réussite des opportunités commerciales et d'investissements en Tunisie. "Je voudrais saluer la Tunisie, le tout premier pays de l'Afrique du Nord et du Monde arabe à avoir entamé cette transformation extraordinaire que nous appelons le Printemps arabe", a déclaré vendredi le président américain Barack Obama en recevant à la Maison Blanche le Premier ministre du gouvernement de transition Béji Caïd Essebsi. Ce mouvement qui a démarré à l'intérieur du pays "pour protester contre un gouvernement qui n'était pas responsable ni réactif par rapport aux besoins du peuple a déclenché un mouvement qui s'est propagé dans toute la région", a relevé le président américain. "Ce qui s'est passé en Tunisie nous a tous inspirés", a estimé M. Obama affirmant le droit de tous au respect, à la démocratie, à des élections libres et démocratiques. Saluant "les progrès enregistrés en Tunisie en une si courte période", le président américain a estimé que cette transformation a pu être réalisée grâce aux efforts de la direction du gouvernement tunisien qui a fait que ce processus soit totalement ordonné. Ce processus, a-t-il dit, va aboutir à la tenue d'élections libres et démocratique, la mise en place d'une Assemblée constituante et l'élaboration d'une nouvelle constitution. La Tunisie étant le premier pays à avoir vécu le printemps arabe et le premier pays à organiser des élections libres, justes et démocratiques, "il est tout à fait juste et approprié d'inviter les responsables tunisiens à la Maison Blanche ", a-t-il encore dit. Les discussions qualifiées "d'excellentes" par le président américain ont porté sur les opportunités et les défis auxquels la Tunisie est confrontée ainsi que sur les possibilités de coopération bilatérale. "Nous avons notamment parlé de l'importance qu'il y a à avoir une transformation économique accompagnant la transformation politique" a encore précisé M. Obama. Pour les Etats Unis, les enjeux, a-t-il dit, sont très importants d'où la nécessité de garantir la réussite des opportunités commerciales et d'investissements en Tunisie. D'autres projets sont prévus, a-t-il ajouté, pour aider la Tunisie. Il s'agit d'un ensemble de programmes de soutien dans les domaines des affaires, des investissements et de l'emploi des jeunes. La rencontre entre Obama et Caïd Essebsi a aussi permis d'évoquer les diverses transformations enregistrées dans la région. "J'ai exprimé à M. Caïd Essebsi ma profonde admiration pour l'extraordinaire hospitalité dont a fait preuve le peuple Tunisien pour accueillir les réfugiés libyens", a dit le président américain. Evoquant les relations séculaires entre les deux pays, M. Obama a assuré que "le peuple américain exprimera sa solidarité avec le peuple tunisien par tous les moyens possibles pendant cette période de transition". De son côté, Béji Caïd Essebsi, qui effectue du 3 au 7 octobre une visite officielle à Washington, a indiqué être venu aux Etats Unis pour transmettre au président américain "un message de la révolution tunisienne et du peuple tunisien, un message de reconnaissance et de gratitude pour le soutien qu'il n'a cessé d'apporter aux changements intervenus en Tunisie". "Le président Obama était le premier à saluer le changement le jour même du changement le 14 janvier et depuis il a toujours confirmé son soutien pour le changement en Tunisie", a encore soutenu le Premier ministre du gouvernement de transition. "Un soutien que j'espère irréversible. Obama était le premier à avoir bien compris l'importance du changement qui s'est passé en Tunisie et son implication future dans l'ensemble des pays de la région", a souligné M. Caïd Essebsi. "Le Printemps arabe est jusqu'à maintenant un printemps tunisien et j'espère qu'il sera un printemps arabe si certaines conditions se trouvent réunies dont le succès de la Révolution tunisienne et celui du processus démocratique en Tunisie", a-t-il expliqué. Les relations anciennes et privilégiées entre les deux pays, a encore relevé M. Caïd Essebsi, se poursuivront affirmant que la Tunisie sera toujours un partenaire crédible des Etats-Unis.
