Certains agriculteurs de la région de Zaghouan peuvent à présent respirer de grandes bouffées d'air pur. Il y a de quoi puisque les agents de la garde nationale sont parvenus à démanteler une bande de voleurs de bétail qui a semé l'insomnie chez ceux qui s'adonnent, outre aux différentes cultures céréalières, à l'élevage des ovins en particulier. Le calvaire, qu'ils ont vécu dernièrement en apercevant presque chaque matin la disparition de leurs animaux, est bel et bien terminé. Dorénavant, leurs étables reprendront vie car ils sont assurés qu'elles ne seront plus visitées chaque nuit par ces chenapans, longtemps habitués à le faire pour les soulager impunément de leurs moutons. Maintenant, la donne a changé avec l'arrestation de pas moins de sept prévenus soupçonnés d'avoir organisé une bande de malfaiteurs spécialisés dans le vol du bétail. D'ailleurs, c'est à la suite des nombreuses plaintes déposées par des agriculteurs de la région que les investigations ont commencé pour déboucher finalement sur ce coup de filet magistral. Parmi les accusés, figure un boucher qui, selon ses dires, ignore la provenance délictueuse des moutons qu'on lui proposait. Il a affirmé ne pas tremper dans ce trafic bien que des conversations téléphoniques aient été enregistrées sur l'appareil appartenant à sa femme. D'ailleurs, l'avocat du boucher a saisi cette occasion pour solliciter de la cour la mise en liberté provisoire de son client, soulignant que l'accusation de participation au vol du bétail, portée à son rencontre, a été fondée sur la communication enregistrée sur le téléphone de sa femme et non sur le sien. La défense a ajouté que le dossier ne contient aucune preuve de culpabilisation du prévenu, si ce n'est ces communications téléphoniques qu'il n'a pas reçues directement sur son appareil. L'avocat a fait également remarqué que son client possède actuellement une boucherie et n'a jamais fait partie de cette bande de voleurs de moutons. Il est à noter que le boucher a comparu avec les six autres inculpés, en état d'arrestation devant le tribunal correctionnel de Tunis qui a renvoyé l'affaire à une date ultérieure avant de se prononcer.