L'ancien ministre de l'Intérieur, sous le régime du président déchu, a été encore l'objet d'une plainte pour atteinte à l'intégrité physique, par des victimes qui ont subi des sévices graves dans les caves du ministère que dirigeait le prévenu. Il a comparu hier au 3ème bureau du juge d'instruction près le tribunal de première instance de Tunis, où il a été interrogé dans le cadre de cette affaire, puis laissé en état de liberté, mais pas vraiment libre étant donné qu'il est déjà en détention pour d'autres affaires. Il a donc été reconduit à son lieu de détention après avoir subi les formalités d'usage du service anthropométrique.
Ben Dhia devant le juge d'instruction
Abdelaziz Ben Dhia, ancien conseiller du président déchu, a comparu hier devant le juge d'instruction au 3ème bureau près le tribunal de première instance de Tunis, dans le cadre d'une affaire concernant le financement d'associations par la présidence de la République, et dont il en serait l'instigateur, outre les relations qu'il entretient avec des corporations de professions libérales. Une liste de personnes avec lesquelles l'intéressé était en relation a été trouvée au palais de carthage. Maître Sassi Ben Halima, qui est l'un de ses avocats, a affirmé qu'il n'y a aucune preuve tangible pouvant impliquer son client de quelque accusation que ce soit. « C'est un homme honnête qui est un ami d'enfance et dont je suis convaincu de son innocence » a-t-il encore affirmé.
Belhassen trabelsi condamné à 1an et 9 mois de prison pour détention de pièces archéologiques
Dans cette affaire, Belhassen Trabelsi est accusé de détention de pièces archéologiques, trouvés dans sa villa à la Soukra. La 8ème chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis l'a condamné hier, à 21 mois de prison. Evidemment ce jugement a été rendu par défaut étant donné qu'il est en état de fuite. Il a été condamné également à une amende de 15 mille 5oo dinars. En outre, le représentant du contentieux de l'Etat s'étant constitué partie civile, l'accusé a été condamné à des dommages et intérêts au profit de l'Etat, d'un montant de 4 millions de dinars. Evidemment, l'intéressé peut faire opposition, au cas où il aurait l'intention de régulariser sa situation. Sachant que le délit de détention de pièces archéologiques est justiciable du tribunal correctionnel, alors que le trafic est du ressort de la chambre criminelle.