« Histoires tunisiennes », premier long métrage de nNada Mezni Hafaiedh, actuellement dans les salles de cinéma, est produit par Slim Hafaiedh le mari de la réalisatrice avec dans les principaux rôles des acteurs et actrices dont la plupart ont joué dans « Mektoub », le feuilleton ramadanesque produit par Sami Fehri. Il s'agit notamment de Maram Ben Aziza, Nadia Bousseta, Néjib Belhassen ainsi que d'autres figures de la scène ou de l'écran à l'instar de Taoufik El Ayeb, Chekra Rammah, la musicienne Yasmine Azaiez , Ali Bennour etc. Le film est un chassé croisé entre trois personnages féminins et trois personnages masculins. Shams (Yasmine Azaiez) n'arrive pas à se relever de sa déception amoureuse. Sabrine (Maram Ben Aziza), dont la famille veut la marier avec un bon parti, rêve d'un prince charmant. Inès (Chekra Rammah), vit librement sa vie de femme divorcée délaissant l'éducation de sa fille au stade de l'adolescence. Alors comme elles ont du fric, elles vont le claquer en organisant des soirées bien arrosées. De son côté, Hassan (Néjib Belhassen) retourne en Tunisie après la mort de sa femme et ne fait que tourner en rond. Il croise le chauffeur de taxi Sami (Taoufik El Ayeb), qui se trouve subitement au chômage et contraint de à vendre des légumes sur une charrette. Il croise également Mo (Hamdi Hadda), propriétaire d'un pub qui traficote dans la drogue et passe son temps à gaspiller son argent dans des soirées de jeu de cartes. Un véritable gâchis On aurait voulu y voir une parabole de la société tunisienne d'avant la révolution. Mais il n'en n'est rien. C'est tout juste un véritable gâchis qui a coûté au pauvre mari la bagatelle de 300 mille dinars. C'est trois fois rien pour un long métrage, mais c'est beaucoup pour le compte d'une seule personne. Il y a de belles jeunes femmes avec de jolis décolletés mais est-ce suffisant pour intéresser le spectateur ? On ne met pas en doute les bonnes intentions de la réalisatrice, mais ce n'est pas avec ça qu'on réussti une fiction qui était à l'origine un documentaire intitulé « Singularity ». Le film est truffé d'erreurs au niveau du cadre, des raccords, de la synchronisation, du montage, du jeu des acteurs et des incohérences au niveau du récit. La réalisatrice aurait pu faire preuve d'humilité et canaliser son énergie de manière à revoir sa copie pour se rendre compte que le cinéma n'est pas un caprice. Avant de penser à une suite 2, elle devrait bien réfléchir pour ne pas nous servir n'importe quoi.