Le Tribunal militaire permanent de 1ère Instance de Sfax a décidé au cours de l'audience hier de reporter, au 12 mars 2012, l'examen de l'affaire de l'agent de sûreté Omrane Abdelaâli, accusé de la mort du martyr Selim Hadhri. Cette décision a été prise à la demande du chef du contentieux de l'Etat représentant le ministère de l'Intérieur, pour étudier la demande de dédommagement présentée par la défense de la famille du martyr qui s'était constituée partie civile, droit accordé par le nouveau décret-loi n) 69 du 29 juillet 2011. Le tribunal a par contre rejeté la demande mise en liberté du prévenu, motivée d'après sa défense par l'absences de preuves fermes de son implication, surtout que de nouvelles données ont été ajoutées au dossier de l'affaire, particulièrement, l'arrestation de Mohamed Saïd ben Khlouda, chef du bureau de police de Kerkennah, en poste au moment des faits, sur lequel pèsent des présomptions de meurtre, présomptions fondées sur les déclarations de Omrane Abdelaâli et de témoins oculaires parmi les agents de sécurité et les citoyens. Ainsi, la justice a eu récemment à traiter deux dossiers différents, deux affaires distinctes alors qu'elles sont identiques quant au lieu et date des faits d'espèce, mais avec deux présumés coupables différents. Dès lors, le défaut de confusion des deux affaires par le Tribunal militaire de Sfax a suscité pas mal d'interrogations. L'explication, c'est que l'examen de la deuxième affaire dans laquelle est impliqué Mohamed Saïd Ben Khlouda, ne saurait intervenir étant donné que l'acte d'accusation de ce dernier fait actuellement l'objet d'un pourvoi en cassation. Par conséquent, et pour se conformer aux procédures légales, le Tribunal militaire permanent de 1ère Instance de Sfax doit attendre l'arrêt de la Cour de Cassation. Deux hypothèses sont possibles : ou bien la demande de cassation sera acceptée , auquel cas, l'affaire sera examinée par une autre chambre d'accusation , ou bien la demande de cassation sera rejetée, et à ce moment-là, le Tribunal militaire permanent de 1ère Instance de Sfax, aura à statuer sur l'affaire et aura donc la possibilité de la confondre avec l'autre. A signaler également, que, lors la même séance d'hier le Tribunal militaire permanent de 1ère Instance de Sfax a confié à la médecine légale la tâche de déterminer le type d'arme utilisée dans le meurtre de feu Slim Hadhri à la lumière des différents rapports figurant dans le dossier de l'affaire.