Aller de l'avant vers l'intégration avec l'Union européenne est l'objectif visé par la Tunisie. Une intégration qui passe par l'intensification des relations économiques entre les deux rives. D'où les investigations tunisiennes pour l'impulsion des échanges commerciaux et à la diversification des partenaires économiques étrangers. La Hollande, classée comme le 9ème client et le 14ème fournisseur de la Tunisie, présente de forts potentiels pour les industriels et exportateurs tunisiens, notamment ceux opérant dans le secteur agroalimentaire.
En dépit des opportunités de partenariat existantes entre le Royaume des Pays-Bas et la Tunisie, le volume des échanges commerciaux n'est pas à la hauteur des attentes. Il n'a pas dépassé les 600 MDT en 2006. Le volume des investissements hollandais a atteint près de 270 MDT et le nombre de touristes a été de l'ordre de 80 000 touristes. Les chiffres arrêtés au terme du premier semestre 2007 dévoilent un volume d'exportation tunisienne vers la Hollande de 83 MDT contre des importations de l'ordre de 104,9 MDT. Face à la faiblesse des échanges commerciaux entre les deux pays, le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX) a organisé hier un séminaire tuniso-néerlandais sur l'agro-industrie. L'attention accordée au secteur agroalimentaire revient au programme de réformes fixé en faveur du secteur et qui vise à améliorer sa compétitivité et de porter le taux de croissance des exportations de 66% à l'horizon 2011. Le partenariat étranger fait partie du plan de relance de l'industrie agroalimentaire. « L'organisation de ce séminaire s'inscrit dans le cadre du rapprochement entre les opérateurs économiques des deux pays visant à fructifier les accords de coopérations, dont celui signé avant-hier entre le CEPEX et la CBI (institution financière néerlandaise de promotion des importations)», affirme Youssef Néji, PDG du CEPEX. S.E Mme Rita Dulci RAHMAN, Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas à Tunis, a confirmé l'importance du partenariat bilatéral dans le secteur agroalimentaire, compte tenu de son poids dans la structure industrielle néerlandaise. « La Hollande est la plaque tournante des secteur de la pêche et de l'agriculture », affirme l'Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas à Tunis. Explicitant les opportunités de coopération tuniso-néerlandaise, elle a mis l'accent sur les objectifs communs assignés à cette coopération dont la réalisation de projets mixtes, l'intensification des échanges commerciaux, l'échange d'expériences et de savoir-faire et la promotion du secteur dans les deux pays. « Le gouvernement néerlandais met à la disposition des opérateurs économiques tunisiens un ensemble de mécanismes financiers favorisant la coopération économique et financière entre les deux parties dont la PUM », ajoute S.E Rita Dulci Rahman. La PUM joue le rôle d'appui aux PME néerlandaises désireuses d'étendre leurs activités à l'international. La PUM opère spécialement dans les pays en voie de développement, dont la Tunisie et met à la disposition des chefs d'entreprises le savoir et le savoir-faire nécessaires à la création de projets. A part la PUM, les structures d'appui nationales et étrangères ont un rôle primordial à jouer dans le développement des partenariats bilatéraux, encore faut-il avoir la volonté et l'audace d'oser et d'accéder à des marchés non traditionnels comme la Hollande?. A ce titre, Mme Khédija Chahloul, le chef cabinet du ministre du Commerce et de l'Artisanat, a mis l'accent sur le rôle du secteur privé à donner un nouvel élan à la coopération bilatérale, surtout avec l'avancement des négociations sur le processus de libéralisation aussi bien dans les services que dans l'agriculture.