François Hollande l'emporterait avec 54% (-0,5 point) des voix contre 46% à Nicolas Sarkozy, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Europe 1, Paris Match et Public Sénat diffusé hier. A la question: “au second tour de l'élection présidentielle, dimanche 6 mai, pour lequel des candidats suivants y a-t-il le plus de chances que vous votiez?”, 54% des personnes interrogées répondent François Hollande et 46% Nicolas Sarkozy, dans cette enquête réalisée du 26 au 29 avril. Dans un précédent sondage réalisé le 20 avril, 54,5% des gens se prononçaient pour le candidat socialiste, et 45,5% pour celui de l'UMP. 80% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour se reporteraient sur le candidat socialiste, 6% sur Nicolas Sarkozy, et 14% ne savent pas. 43% de ceux qui avaient choisi Marine Le Pen voteraient Nicolas Sarkozy, 18% François Hollande, et 39% ne savent pas. 31% des électeurs de François Bayrou voteraient Nicolas Sarkozy, 28% François Hollande, 41% ne se prononcent pas. Les électeurs d'Eva Joly s'orientent à 69% vers François Hollande, à 11% vers Nicolas Sarkozy, et sont 20% à ne pas se prononcer. Par ailleurs, 46% des personnes qui ont l'intention de voter pour le candidat socialiste au second tour le feront parce qu'elles souhaitent “avant tout qu'il soit élu président de la République” (+2 points) et 54% parce qu'elles souhaitent “avant tout que Nicolas Sarkozy ne soit pas réélu”. De même, 47% de celles qui ont l'intention de voter Nicolas Sarkozy le feront parce qu'elles souhaitent le voir réélu (+2 points), et 53% parce qu'elles ne veulent pas “avant tout” que François Hollande devienne président.
Ségolène Royal avertit: «attention à la suite du débat» Ségolène Royal (PS) a mis en garde hier sur “la suite du débat” entre finalistes de la présidentielle affirmant, qu'en 2007, les premières enquêtes après son débat face à Nicolas Sarkozy la donnaient gagnante de la confrontation, mais qu'il y avait eu un retournement “dans la nuit”. “A l'issue de ce débat”, a-t-elle assuré sur RTL, “les premières enquêtes d'opinion me donnaient gagnante, quand Nicolas Sarkozy est sorti, il a eu le sentiment, il l'a d'ailleurs dit, d'avoir perdu, ses troupes et ses soutiens aussi”. “C'est dans la nuit”, selon la présidente de Poitou-Charentes, “que cela se retourne avec le fameux sondage de l'officine Opinionway évaluation du débat”. “Il faut faire attention à la suite du débat et au système médiatique tel qu'il l'interprète”, a averti l'ex-candidate PS. Mais pour elle, “les choses ont beaucoup changé aujourd'hui, car Nicolas Sarkozy est sortant”. “L'enjeu est qu'il ne puisse pas échapper à son bilan, car la démocratie c'est de savoir si on a tenu ses engagements, il ne faut pas qu'il puisse esquiver son bilan”, a-t-elle insisté. “Ayant connu ce moment éminent de la vie politique”, elle indique avoir “donné quelques conseils” à François Hollande, “surtout de rester lui-même, de rester habité par cette campagne”. “François Hollande est un homme calme et serein, qui se prépare à devenir président de la République et qui a la responsabilité de garder ce débat à un niveau élevé même si on veut l'entraîner vers le bas”, a-t-elle jugé. Elle estime que “sa responsabilité est beaucoup plus forte que Nicolas Sarkozy, candidat sortant”. “On a d'un côté un homme qui est un peu dans le sauve-qui-peut, dans les cordes, qui ne sait plus quoi inventer pour faire parler de lui, et de l'autre un candidat qui a déroulé son programme”, a-t-elle lancé. Dans une interview au Parisien/Aujourd'hui en France, Mme Royal assure qu'”après ces mois de campagne, notre candidat” est “parfaitement” prêt. Il “connaît les thématiques de l'adversaire et ses angles d'attaque pour échapper à l'heure des comptes sur ses promesses mensongères”. Selon elle, “la capacité de réplique de François Hollande n'est plus à démontrer”. Alors qu'on lui demande si le sens de la dérision du candidat PS est un “avantage”, elle répond: “Bien sûr ! Le débat n'est pas un spectacle, mais l'humour décapant est un talent que François possède, comme l'avait François Mitterrand”.