«Un forum Social Mondial (FSM) en Tunisie, on n'y pensait pas il y a quelques mois ». Mais tout est possible après le 14 janvier 2011. En effet, c'est à partir du 23 mars 2013 que le FSM se tiendra à Tunis pour se poursuivre jusqu'au 28 du même mois. C'est ce qui a été annoncé hier, lors de la réunion de la Commission Internationale du FSM à l'occasion de la rencontre préparatoire du Forum, tenue depuis le 12 juillet dans la ville de Monastir. Marquée par une présence de plus de 1200 personnes des quatre coins du globe, l'assemblée s'est distinguée par des débats chauds sur les questions d'actualité brûlante ainsi que les sujets à débattre et à examiner en mars 2103.
« Le Forum Social Mondial 2013 doit être capable de réfléchir et de refléter les différents mouvements existant, syndicats, associations...tout en ouvrant un nouveau espace aux autres mouvements qui viennent de marquer leur présence dans le paysage socio-économique et culturel, dont les jeunes, les artistes, les rappeurs... », Préconisent les participants. Très convaincus de l'importance de cette dynamique internationale, les militants pour les libertés considèrent que le prochain rendez-vous doit être un espace où tous les mouvements peuvent y trouver une place. Ca sera un espace de convergence, de divergence, de dialogue et de concertation entre tous les mouvements, même s'ils parlent un langage différent.
Nouvelles terminologies
D'ailleurs cette question a été parmi les points soulevés à cette occasion, où l'on parle d'émergence de nouvelles terminologies, utilisées entre autres, par les artistes et les mouvements sociaux. Dès lors, « le FSM Tunisie 2013 doit être un espace pour s'exprimer en utilisant cette terminologie », proposent les participants tout en insistant sur le fait que « le FSM est un espace qui doit permettre à ces groupes de parler même en cas de contestation et de controverse ». « Les controverses doivent être négociés en toute ouverture », enchaînent-ils. Pour ce faire, il importe de discuter de manière détaillée tout en optant pour les méthodologies ouvertes proposent les participants.
Autre remarque soulevée lors de cette rencontre : l'impact direct des discussions ce qui implique la réinvention de la manière du travail. A cet égard une grande responsabilité sera accordée aux commissions de travail que ce soit à l'échelle internationale, régionale ou locale. Tout le monde doit mettre la main dans la pâte, se mettent d'accord les militants et ce pour mieux réussir ce rendez-vous tant attendu en Tunisie. « Nous devons faire l'écho de tout ce qui se passe ailleurs pour un meilleur partage d'information ».
Certes, la mission ne sera pas facile, cependant tous les militants et les partenaires ont manifesté une grande volonté à promouvoir le FSM. Cela reste tributaire entre autre, de la vulgarisation de la Charte de Porto Alegre, une charte méconnue auprès des Tunisiens qui aspirent tout de même à créer un forum social tunisien afin de mieux défendre l'équité sociale et les droits des citoyens. Une action qui reste primordiale même après le 14 janvier 2011 afin d'instaurer la démocratie en Tunisie et réaliser les objectifs de la révolution. Des objectifs qui tardent à se concrétiser à cause des politiques adoptées par le gouvernement provisoire et surtout la mentalité qui règne.