Habiba Ghribi est entrée dans l'histoire du sport national en devenant la première tunisienne à avoir décroché une médaille olympique en terminant deuxième sur 3000 mètres steeple à Londres. Une médaille d'argent remportée au terme d'une remarquable course dans laquelle elle s'est vue confrontée à une constellation d'athlètes appartenant à des grandes nations en athlétisme et plus précisément dans les courses de demi-fond et de fond. Avec les redoutables championnes kenyanes, éthiopiennes, russes, américaines et j'en passe, monter sur le podium constituait un grand exploit et celui-ci, notre championne l'a admirablement réalisé dans l'excellent chrono de 9 min 8s et 37'' non sans avoir raté de près la médaille d'or revenue à la russe Yulia Zaripova, plus rapide que notre représentante dans la dernière ligne droite de la course. Ainsi donc, l'athlétisme tunisien aura attendu quarante ans pour remporter une nouvelle médaille après la « silver » gagnée par le légendaire Mohamed Gamoudi sur 5000 mètres aux JO de Munich en 1972.
Elle portait nos espoirs et a su répondre à nos attentes
Parmi les 138 sportifs tunisiens engagés aux jeux de Londres, Habiba Ghribi constituait avec le nageur Oussama Mellouli le grand espoir de la Tunisie pour monter sur le podium.
Cette athlète formée au Club Sportif Sfaxien avant d'évoluer depuis 2009 au club français de Franconville a réussi sa grande percée sur la scène internationale l'année précédente à l'âge de 27 ans (elle est née le 9 avril 1984 à Kairouan) quand elle termina deuxième derrière la même Yulia Zaripova aux championnats du monde qui se sont déroulés dans la ville chinoise Deagu du 27 août au 4 septembre 2011.
Cette première grande performance internationale sur 3000 mètres steeple était porteuse d'espoir que Ghribi pouvait donner à la Tunisie une médaille aux J.O de Londres pour peu qu'elle persévère dans l'effort et le sérieux et l'abnégation qui l'ont toujours caractérisée.
A l'issue de sa prouesse Habiba Ghribi a dédié sa médaille « pour tout le peuple tunisien, pour les femmes tunisiennes, pour la nouvelle Tunisie ».