A quelques semaines du scrutin pour un nouveau mandat, le président sortant se trouve dans une très mauvaise posture. La cause ? La crise engendrée par le film anti-Islam produit aux Etats-Unis et la position « ambiguë » de Washington sur le nucléaire iranien.
Deux dossiers qui enflamment la scène politique et donnent à la campagne électorale un air de guerre de positions entre les deux candidats. Obama du côté démocrate et Romney du côté républicain.
Sur le second dossier, la pression israélienne met le locataire de la Maison-Blanche sur la défensive d'autant qu'il est taxé de laxisme par ses adversaires et par Tel-Aviv, vis-à-vis des ambitions iraniennes de se doter de l'arme atomique.
Sur la question, Israël se montre pressé et son Premier ministre exige du président Obama une position ferme sur l'Iran. Ben Yamin Netanyahu se montre de plus en plus virulent à l'égard de Barack Obama. Il n'a, d'ailleurs, pas manqué d'afficher sa préférence pour le candidat républicain plus déterminé à en découdre avec Téhéran. Une attitude qui met dans l'embarras l'administration américaine, sachant l'importance du vote juif dans les élections mais aussi et surtout la très grande influence des Juifs américains sur les élections dans ce pays.
Critiqué par son opposition le Premier ministre israélien affirme que ce ne sont pas les élections en Amérique qui le guident mais les centrifuges en Iran. Et c'est ainsi qu'il projette d'attaquer les sites nucléaires dans ce pays, en dépit de l'opposition de Washington.
Pour Barack Obama, l'intransigeance de Tel-Aviv vient à un moment crucial de la campagne et pourra le gêner dans sa quête de réélection d'autant que du côté du candidat républicain on n'est pas loin de prendre fait et cause pour Israël dans cette question.
Par ailleurs, M. Romney ne rate pas l'occasion de fustiger son adversaire démocrate sur l'attitude de son gouvernement suite aux manifestations anti-américaines à cause du film insultant pour l'Islam et le Prophète Mohamed.
Pour M. Romney, la gestion de la crise consécutive à ce film ne sied pas au statut des Etats-Unis, jugeant que M. Obama a fait preuve d'une certaine mollesse vis-à-vis des événements en question qui ont coûté la vie à l'ambassadeur américain en Libye et à trois autres diplomates.
Les sondages donnent toujours Barack Obama favori du scrutin du 6 novembre, mais rien n'est moins sûr avec les attaques de partout que subit le président sortant et la recrudescence de la violence notamment en Afghanistan où des morts sont enregistrés chaque jour dans les rangs des soldats US.
Sur la sellette M. Obama ? Il l'est sans doute, et d'ici le 6 novembre, tout reste possible dans un sens comme dans un autre.