Trois millions de dollars pour encourager la création d'emplois en partenariat avec HP, l'Italie et l'agence des Etats Unis pour le développement international (USAID) A la veille du Carrefour d'Affaires et de Technologies (Cat 2012), l'ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel) a tenu une conférence de presse pour annoncer une nouvelle collaboration entre le géant informatique américain HP, l'USAID et cette organisation onusienne. Avec un peu trop de retard (au moins trois quart d'heure) la conférence de presse organiséee aussi, à l'occasion de la visite de Kandeh Yumkella, directeur général de l'ONUDI, a été marquée par la présence des ambassadeurs de l'Italie et de la Confédération Suisse outre la présence du DG de l'APII, le DG de HP Tunisie et les représentants de l'Union Européenne. Cette grande messe était réunie autour de quelques thèmes (dont la majorité des discours l'abordent) à l'instar de la création d'entreprises et d'emplois des jeunes issus surtout des régions défavorisées. D'ailleurs, la nouvelle collaboration précitée consacre une enveloppe de trois millions de dollars pour encourager la création des petites et moyennes entreprises dans les régions d'El Kef, Kairouan, Kasserine et Sidi Bouzid. Cette initiative serait aussi présentée aujourd'hui en marge de la conférence de l'ONUDI autour du thème «l'emploi des jeunes en Tunisie et dans la région Mena». Des négociations sur l'énergie Des pourparlers ont lieu avec les responsables de la BAD (Banque Africaine de Développement) incontournable partenaire, pour la mise en place des projets d'énergies renouvelables, c'est ce que Kandeh Yumkella, directeur général de l'ONUDI, a annoncé au cours de cette conférence. Qualifiée comme l'une des trois raisons pour sa visite en Tunisie, ces négociations seraient axées sur les énergies propres entre autres durables. « Le SG des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a déjà trop parlé de l'importance des énergies durables dans le développement des pays », estime Kandeh Yumkella tout en évoquant qu'au cours de sa présence en Tunisie il a rencontré des responsables au sein du gouvernement Tunisien pour identifier les moyens nécessaires afin d'encourager le développement de l'industrie tunisienne. D'autres négociations ont eu lieu aussi avec les responsables de l'Agence de Promotion de l'Industrie et de l'Innovation pour le développement du marché de l'emploi au profit des jeunes diplômés. Zied DABBAR
13 millions de dollars seulement en 12 ans !
Présente en Tunisie depuis presque 12 ans, l'ONUDI n'a consacré qu'une enveloppe de 13 millions de dollars pour la totalité de ses programmes en Tunisie. Une enveloppe assez dérisoire si l'on prend en considération l'importance des actions que l'ONUDI est impliqué en Tunisie ; la promotion d'emplois pour les jeunes, l'entrepreneuriat en l'occurrence, outre le projet qui concerne l'atteinte des objectifs du millénaire. Actuellement, la Tunisie se trouve en phase postrévolutionnaire, elle aurait certainement besoin de plus d'engagement de la part des organisations onusiennes. Les vieilles recettes ne fonctionnent plus ! Face au défi à relever contre le chômage, la majorité des discours officiels avancent la création d'entreprises comme solution. Raison pour laquelle, les séminaires et les workshops débattant ce thème ne manquent pas. Dans la pratique, rien n'a changé, enfin presque, à l'exception du nouveau code d'investissement qui tarde encore à voir le jour. Les structures d'appui telles que l'APII et les centres d'affaires, se trouvent aussi handicapés du manque des moyens et du personnels. Les banques sont encore réticentes pour prendre les risques et financer des nouveaux projets. Et ce n'est pas étonnant que le programme national de création d'entreprises lancé par l'ancien régime a échoué. Ce programme tablait sur 75000 entreprises sur cinq ans, soit 14000 par an, alors que le nombre d'entreprises crées ne dépassent pas les 8000 entreprises par an.