Les prix des gâteaux tunisiens de grande consommation au mois de Ramadan, les zélabias et makhareks , ont été augmentés, d'un seul coup, depuis l'entrée du mois saint, de 300 millimes le kilogramme. Ainsi, le prix du kilogramme de zélabia et de makharek est passé, subitement, ces derniers jours, de 2 dinars 500 à 2 dinars 800. Interrogés, les marchands de beignet spécialisés dans la fabrication et la vente de ce genre de gâteaux dans la Capitale , ont justifié cette augmentation par la majoration qu'ont connue dernièrement les prix des produits de base qui servent à leur confection, notamment la farine, le sucre, l'huile végétale et autres produits similaires, qui sont, pour la plupart, des produits subventionnés par l'Etat.
Hausses en chaîne Des augmentations similaires ont été opérées sur le prix de l'autre gâteau tunisien de grande consommation au mois de Ramadan, le makroudh standard de qualité ordinaire, qui passent de 1 dinar 800 à 2000 dinars, car nos pâtissiers s'ingénient, ces dernières années, à produire de nouveaux types de makroudhs soit disant ''enrichis'' qu'ils vendent à des prix plus élevés, comme un certain makroudh ''enrichi d'amande'' vendu à 4 dinars et un autre enrichi de la confiserie appelée '' chamia'' vendu à 7 dinars. Les prix des autres gâteaux tunisiens connus, devenus prohibitifs, déjà depuis longtemps, ont été aussi augmentés. Apparemment accoutumés, pour ne pas dire conditionnés, les citoyens continuent, pourtant, de se bousculer pour acheter les zélabias et makhareks. Devant les marchands de beignet ayant acquis une réputation dans leur fabrication, la queue des acheteurs ne désemplit pas jusqu'à une heure avancée de la journée. Aussi, les ventes de ces marchands ''réputés'' se montent, quotidiennement, à des centaines de kilos. Or, la raison invoquée par ces marchands de beignet et les autres pâtissiers pour justifier la répercussion des majorations des prix des produits de base sur les prix des gâteaux ne tient pas debout, car ces produits de base sont subventionnés par l'Etat et leurs prix de vente est très faible et inférieur au coût réel. Par contre, les prix des gâteaux sont élevés et dépassent de loin leur coût réel, selon les estimations et les calculs de tous les spécialistes. D'ailleurs, les prix des mêmes gâteaux connaissent parfois des écarts d'un établissement à l'autre et d'un quartier à l'autre, tels que les prix du makroudh standard qui passent du simple au double, selon qu'il est vendu aux souks de la médina ou dans le centre-ville.