Le congrès d'Ettajdid et des Indépendants qui s'est tenu les 27, 28 et 29 juillet 2007 a fait couler beaucoup d'encre. Le processus unificateur qui était à la base de l'organisation de ce congrès pour créer un pole unissant les forces démocratiques et progressistes n'a pas tenu ses promesses. Des adhérents d'Ettajdid et des Indépendants ont, en effet, boycotté ou se sont retirés des travaux du congrès. Nous avons donné la parole au premier secrétaire du parti Ahmed Brahim, qui considère que le congrès était une réussite en général et aussi aux dissidents. Aujourd'hui nous avons reçu un communiqué des adhérents d'Ettajdid qui, tout en exprimant leur désaccord quant au déroulement des travaux du congrès, ont préféré y participer et figurer même au sein de la nouvelle direction. A la veille du Conseil central du parti qui se tient demain ils nous ont envoyé un communiqué dans lequel ils expriment leur point de vue.
Exclusion Il s'agit de Tarak Chaâbouni, Adel Chaouch, Hatem Chaâbouni, Mohamed Lakhdhar Lala (membres du comité politique), Noureddine Tarhouni, Thameur Idriss (députés), Hussein El Krimi, Fethi Hammami, Hamadi Guilani, Nabil Ahmadi et Mohamed Raouf Mahjoub, (membres du conseil central). Dans le communique ils soulignent que les résultats du congrès ont déçu plusieurs militants d'Ettajdid et certains de ceux qui ont misé et participé au processus unitaire "Nous considérons que le congrès n'a pas atteint les objectifs tracés pour constituer un pôle unitaire des forces démocratiques et progressistes. La responsabilité incombe à plusieurs parties. Mais la responsabilité principale incombe à ceux qui ont opté pour l'exclusion. Une méthode en contradiction avec le processus entamé au début qui s'est basé sur le rassemblement, le travail collectif et le consensus. Certaines personnes ont opté pour le recours aux élections alors que l'objectif était d'organiser un congrès de rassemblement et d'unification consensuelle, justement pour rassembler des groupes et des personnalités qui viennent de divers horizons et qui n'ont en commun aucun lien organisationnel. Le recours à l'élection compétitive a eu comme résultat l'exclusion d'une grande partie ce qui est contraire à l'esprit unitaire", ont souligné les signataires dans leur communiqué. En conclusion ils appellent à la constitution d'une commission qui ait de larges prérogatives pour prendre des mesures nécessaires et pratiques et des réformes structurelles pour permettre au processus unitaire une vraie renaissance. "Nous considérons que les instances issues du congrès ne constituent qu'un premier pas dans le processus et qu'il est nécessaire de continuer pour rassembler et unifier les composantes des forces démocratiques et progressistes. Nous appelons donc à contacter tous ceux qui croient à ce processus unitaire" ont-ils écrit.