La promotion des conditions d'habitat dans les villes pour réduire la criminalité, notamment dans les quartiers populaires, et la consécration du droit de tous au logement, thèmes choisis, cette année, pour la célébration, ce lundi 1er octobre 2007 de la journée internationale et arabe de l'habitat, ont été au centre d'un séminaire national, organisé, ce même lundi 1er octobre 2007, à la maison de l'exportateur, à Tunis, par le ministère de l'Habitat, de l'Equipement et de l'Aménagement du territoire.
Il s'agit d'une rencontre scientifique que le ministère a pris soin d'organiser, annuellement, en pareille occasion, autour des thèmes respectifs de la journée mondiale et arabe de l'habitat, avec la participation de tous les intervenants dans le secteur : administration, promoteurs immobiliers, institutions de financement, ordre des architectes. Par contre, partenaire principal dans le financement des projets de logements, le secteur bancaire n'a pas marqué sa présence, cette année, alors qu'il vient de développer au profit des particuliers de nouvelles formules encourageantes, facilitant l'accès au logement, proches de celle de la location-vente, avec des crédits étalés sur 20 et 25 ans.
Urbanisation galopante Aussi, les sujets traités, au cours de cette conférence, dans une perspective nationale tunisienne, à travers les cinq communications présentées par des spécialistes et des responsables administratifs haut placés, ont porté sur le programme de réhabilitation des quartiers populaires dans les grandes villes, le programme de développement urbain intégré, l'aménagement territorial au service d'une ville organisée, juste et sécurisée, la satisfaction du droit au logement dans la stratégie tunisienne de développement, et enfin , les exigences du confort dans la construction des logements. En effet, les thèmes de la journée internationale et arabe de l'habitat s'intitulent, respectivement, en substance ''une ville sécurisée est une ville juste'' et '' le logement, un droit fondamental de l'homme''. Ils montrent que les préoccupations en matière d'habitat à l'échelle tant internationale, que régionale et nationale, sont d'ordre quantitatif et qualitatif. Les politiques nationales et les programmes de développement mondiaux doivent tendre à assurer à tous des logements qui soient décents. Justement, comme l'a affirmé le secrétaire général des Nations Unies, Pan Kei Moon, dans sa déclaration lue devant les participants, l'habitat malpropre est un foyer de criminalité. D'autant que la moitié de la population vit, aujourd'hui, dans les villes et les zones urbaines, et il est prévu qu'en 2030, ce seront les 2/3 de la population mondiale qui vivront dans des villes.
Les jeunes arrivent En Tunisie, selon les chiffres fournis par la ministre de l'Habitat, de l'Equipement et de l'Aménagement du territoire, Mme Samira Khayach Belhaj, en ouvrant les travaux, plus de 77% de la population tunisienne possède son propre logement d'après le recensement de la population de 2004 et ce pourcentage a sûrement grimpé de plusieurs points, entre temps. Cependant, le côté qualitatif reste à vérifier, tandis que la demande quantitative augmente, sans cesse, en raison de l'arrivée grandissante de jeunes, en âge de s'installer, sur la scène, des jeunes sortis des écoles et des universités et profondément imbus des valeurs de modernité, dont, en premier lieu, l'indépendance et ses corollaires, spécialement, l'aspiration au logement particulier, dans un cadre de vie agréable et avec tout le confort matériel possible. Mme Samira Khayach Belhaj a affirmé que toutes ces préoccupations sont présentes dans la stratégie nationale de l'habitat, notamment à travers la mise en place de systèmes de financement adéquat, répondant au goût des diverses catégories de demandeurs. Or, avec l'éducation et la santé, le logement est l'un des plus grands défis que les pays du monde entier, riches et pauvres , ne cessent d'affronter de sorte que relever ce défi constitue la meilleure reconnaissance de réussite politique.