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Les séquelles de la machine répressive de Ben Ali toujours présentes... 29,4% seulement des Tunisiens estiment que la police est très digne de confiance
L'ONG Tunisian Institutional Reform vient de publier son nouveau rapport sur l'indice de perception de la sécurité en Tunisie qui porte, entre autres, sur le niveau de confiance des citoyens dans les institutions sécuritaires. Selon ce sondage réalisé entre le 10 juillet le 4 août 2014 auprès d'un échantillon de 1150 personnes représentatives de toutes les régions du pays, des diverses tranches d'âges et des différents niveaux d'instruction 29,4% des Tunisiens seulement considèrent la police comme étant très digne de confiance. 51% des sondés pensent que la police est moyennement digne de confiance alors que 16,9% considèrent que la police n'est pas digne ou n'est du tout digne de confiance. Dans ce même chapitre, 38,2% des sondés estiment que la garde nationale est très digne de confiance tandis que 49% la jugent moyennement digne de confiance. 11,6% déclarent, quant à eux, que la garde républicaine n'est pas digne de confiance. Le niveau de confiance le plus bas concerne la police civile. 28,4% seulement des personnes interrogées considèrent ce corps sécuritaire comme étant très digne de confiance et 35,6% le jugent moyennement digne de confiance. 20,6% déclarent que la police civile n'est pas digne de confiance Ce niveau de confiance relativement bas dans l'institution de la police, tous corps confondus, s'explique essentiellement par le fait que les séquelles du passé sont toujours présentes dans les esprits des Tunisiens. C'est que Ben Ali a utilisé pendant longtemps la police et les forces de sécurité intérieure comme un outil de répression. A preuve, l'armée nationale, qui a refusé de tirer sur les manifestants au plus fort du soulèvement populaire du 17 décembre 2010-14 janvier 2011 est l'institution qui bénéficie de la confiance de la majorité des Tunisiens. Optimisme 74% des personnes sondées par Tunisian Institutional Reform pensent que l'armée nationale est très digne de confiance. 19,2% considèrent la grande muette comme étant moyennement digne de confiance. 4,8% seulement estiment que l'armée n'est pas digne de confiance D'autre part, le sondage a conclu que face au choix entre la sécurité, la lutte contre la corruption et l'amélioration de la situation économique en Tunisie, la situation sécuritaire est de loin la plus grande priorité du citoyen Tunisien. En effet, 67% des Tunisiens interrogés ont placé la question sécuritaire et la lutte contre le terrorisme au premier rang de leurs préoccupations. La lutte contre la corruption arrive au deuxième rang avec 25%, devant la situation économique (7%). Dans ce même ordre d'idées, 16,5% des Tunisiens perçoivent la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays comme étant précaire ou très précaire. 57,6% des personnes sondées estiment que la situation sécuritaire est bonne tandis que 26% la jugent très bonne. Le sondage révèle, par ailleurs, que 85% des Tunisiens sont optimistes en ce qui concerne les perspectives de la situation sécuritaire dans le pays alors que 15% sont pessimistes dans ce chapitre. A noter que l'ONG Tunisian Institutional Reform a été créée en mai 2012 en vue de contribuer au vaste chantier de la réforme de l'institution sécuritaire et d'inciter la société civile à jouer un rôle de premier plan dans ce domaine.
