La Canadienne Michaelle Jean, l'ex-Gouverneure générale du Canada et la seule femme candidate pour le poste de Secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a effectué une importante visite en Tunisie, jeudi 11 septembre 2014 dans le cadre de la promotion de sa candidature à ce poste pour succéder .à Abdou Diouf. Après s'être assuré de l'appui officiel des gouvernements haïtien et néo-brunswickois, Michaelle Jean est venue en Tunisie pour chercher le soutien de notre pays à sa candidature et cela avant de se consacrer à une opération de promotion de grande envergure lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York à compter du 21 septembre prochain. Une opération de séduction durant laquelle Jean et son équipe tenteront de convaincre plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement, notamment de pays africains, qui seront réunis à New York, de soutenir sa candidature. Il est à préciser que le Québec et le Canada déploient de grands moyens en matière de francophonie et n'épargnent aucun effort pour soutenir la candidature de Michaelle Jean. C'est le gouvernement québécois en la personne de Louis Hamann, premier conseiller aux affaires publiques qui se charge des communications de la campagne de Jean à temps plein. Le Québec a également financé le tournage de courtes vidéos promotionnelles disponibles sur le site Internet de cette campagne Au cours de sa visite effectuée à Tunis, l'ex-Gouverneure générale du Canada a rencontré le Chef du Gouvernement Mehdi Jomaâ, pour discuter de l'éventuel soutien de la Tunisie à sa candidature. Elle a rencontré aussi la Secrétaire d'Etat pour la Femme et la famille, Neïla Chaâbane, ainsi que le Secrétaire d'Etat auprès du Ministre des Affaires étrangères, Fayçal Gouiaâ. Duerant cette visite, Mme Michaelle Jean procèdera, en sa qualité de chancelière de l'Université d'Ottawa, à la signature d'un protocole d'accord avec le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies de l'information et de la Communication, Taoufik Jelassi, ayant trait à la collaboration entre les universités tunisiennes et l'Université d'Ottawa dans des domaines d'intérêts communs. Elle a ainsi inauguré le nouveau campus du Collège Lasalle de Tunis, avant de tenir une conférence de presse au siège de l'Ambassade du Canada à Tunis. Concernant cette conférence de presse, elle a passé en revue l'historique du mouvement de la francophonie dans le monde en soulignant l'importance de ses projets depuis sa naissance grâce à Senghor et Bourguiba, son parcours depuis dans ces pays qui voulaient accéder à l'indépendance, le statut du français dans le monde, la concurrence d'autres langues, notamment l'anglais. Une concurrence qui ne saurait être que bénéfique et avantageuse pour le mouvement francophone : « Abdou Dhiouf, a-t-elle dit, a donné à l'Organisation une crédibilité internationale importante. Maintenant, il n'y a pas d'organisation dans le monde qui ne fasse pas appel à l'OIF, pour ses expertises, pour le travail d'opérateurs sur le terrain, pour accompagner des processus électoraux, pour renforcer des institutions démocratiques... » Concernant la propagation de l'anglais dans le monde, Mme Jean a dit : « pour nous, c'est un faux problème, on n'a pas de complexe là-dessus, dans notre université bilingue, on fait des investigations, on enseigne tout dans les deux langues. Ne me dites plus que les sciences se font en anglais. On n'est pas obligé de publier uniquement dans certaines filières en anglais ; aujourd'hui, il y a la traduction... »