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Une caméra complice avec les réfugiés palestiniens
Publié dans Le Temps le 19 - 09 - 2014

Les Journées du Cinéma Européen se poursuivent après la soirée d'ouverture dans plusieurs villes du pays. Mardi dernier a été projeté, pour la première fois en Tunisie, le film français « Les Chebabs de Yarmouk » d'Axel Salvatori-Sinz qui aborde avec distance mais profondeur la vie des jeunes palestiniens gagnés par l'ennui, le désœuvrement, le découragement ou la perspective de l'exil dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, situé à quelques kilomètres de Damas, en Syrie. Mais aussi l'espoir, les rêves, les idéaux, la passion pour l'art. C'est ce qu'a filmé avec attachement Axel Salvatori-Sinz dans un premier essai documentaire qui tente de mieux cerner le quotidien des jeunes dont Ala'a, Hassan, Samer, Tasneem et Waed, des personnages inspirés et frondeurs.
Eux, ce sont les Chebabs, du nom désignant la troisième génération de réfugiés palestiniens nés et ayant grandi au camp Mukhayyam Yarmouk, en banlieue de Damas, en Syrie. Primé à Visions du Réel à Nyon en Suisse, présenté à Hot Docs et à Marseille, « Les Chebabs de Yarmouk » apporte un éclairage sur la situation complexe de ces jeunes gens, avec une lucidité et une sensibilité extrêmement touchantes.
Ce documentaire, produit par Magali Chirouze (Adalios Films) a été tourné entre 2009 et 2011. Son jeune réalisateur, âgé de 30 ans, anthropologue de formation a commencé le tournage du deuxième volet du film.
Espoirs et rêves
« Les Chebabs de Yarmouk » est un huis-clos, d'une durée de 77 minutes. Tout a été tourné dans l'appartement que partagent les Chebabs, les gars. Seules quelques prises sur le toit dévoilent l'immensité du camp. « Yarmouk est un camp historique, qui date de 1955-1957. De nombreux combattants palestiniens y sont enterrés », raconte Axel Salvatori-Sinz.
Il fait la connaissance des jeunes de Yarmouk en 2006, dans le cadre de ses études d'anthropologie. Les jeunes gens y font de la vidéo, de la photo et du théâtre, dans le centre culturel. Il retourne sur les lieux en 2009. « En 2006, ils avaient entre 17 et 20 ans, croyaient dans l'action collective, en vue d'un retour en Palestine. Trois ans plus tard, les rêves se sont envolés », poursuit-il.
Le groupe de ces jeunes est certes solidaire mais chacun cherche une issue individuelle. Tous sont confrontés au problème du service militaire. L'un des protagonistes est prêt à faire l'armée, les deux autres cherchent à y échapper et à quitter le pays. Le réalisateur s'intéresse aux discussions qui tournent autour des papiers d'identité. L'identité est le thème principal de ce film.
Une identité à définir
Il y a Hassan, qui envisage de se marier et choisit l'armée pour s'en sortir. Il l'accomplit dans la section palestinienne de l'armée syrienne, section que la Syrie mobilise en premier en cas de conflit avec Israël. " Pour ces jeunes réfugiés, obtenir un passeport est difficile, mais avoir fait son service militaire peut faciliter son obtention ", souligne le cinéaste. Ala'a, lui, veut faire une école de cinéma, quitter Damas et rejoindre son amie, une palestinienne qui vit au Chili.
Enfin, Samer dépense beaucoup d'énergie, et d'argent, en vue de retarder son service militaire. Il n'y échappera pas. Deux ans et demi plus tard, il y est toujours, du fait de l'enlisement du conflit syrien. On retrouve aussi quelques jeunes filles, comme Tasneem, palestinienne qui fait des études d'anglais, possède des papiers allemands et, pourtant, revient régulièrement à Yarmouk tant elle y est attachée.
Entre le besoin de liberté et l'appartenance au groupe, le désir de révolte et la perspective d'une vie bien rangée, les choix sont difficiles.


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