L'identité de certains administrateurs de pages takfiristes incitant au terrorisme et au meurtre, sur les réseaux sociaux, a été récemment révélée, indique, hier, le ministère de l'Intérieur. Dans un communiqué, le département précise que l'Unité nationale de recherches dans les crimes terroristes est parvenue à identifier, dans différentes régions de la Tunisie (Tunis, la Manouba, Zaghouan, Kairouan...), des administrateurs de ces pages et des auteurs de commentaires incitant à la haine. Les investigations avec les individus placés en garde à vue ont révélé que ces derniers avaient opté pour le takfirisme, après avoir été influencés par les discours d'éléments terroristes publiés sur Internet. Selon le communiqué du ministère, ces éléments ont déclaré avoir « prêté allégeance au groupe Daech et avoir diffusé plusieurs séquences vidéo incitant au terrorisme et appelant à cibler les institutions de l'Etat, les sécuritaires, les militaires et leurs familles ». Ils ont aussi déclaré avoir incité les jeunes à adhérer au groupe terroriste Daech et publié des commentaires faisant l'apologie des actes terroristes perpétrés en Tunisie. Une fois l'enquête achevée, tous les éléments arrêtés seront transférés au Pole judiciaire de lutte contre le terrorisme et ce en coordination avec le ministère public, ajoute le ministère. Deux cellules takfiristes démantelées à Djerba et à Sfax Deux réseaux facilitant le voyage des jeunes vers les foyers de tension ont été découverts. L'un à Djerba et l'autre à Sfax. Dans un communiqué publié hier, le ministère de l'Intérieur indique que l'Unité nationale de recherches dans les crimes terroristes est parvenue à démanteler une cellule takfiriste à Djerba qui compte 5 éléments, dans le gouvernorat de Médenine. La cellule en question recrute des jeunes pour ensuite les envoyer combattre dans les zones de tension. L'interrogatoire avec les membres de la cellule confirme leur tendance takfiriste et leur intention de rejoindre l'organisation terroriste Daech en Syrie. Des contacts sont établis avec un Libyen qui devait faciliter leur entrée en Libye pour joindre ensuite la Syrie via la Turquie. Dans un deuxième communiqué, le ministère indique qu'une autre cellule de 8 takfiristes (5 hommes et 3 femmes) a été démantelée. Ses membres se préparaient pour rejoindre Daech dans l'un des foyers de tension. Le 3 novembre, les 8 éléments arrêtés ont été transférés vers le Pole judiciaire de lutte contre le terrorisme pour prendre les mesures nécessaires à leur encontre en coordination avec le parquet, rappelle le ministère dans le même communiqué.