Ça rime à quoi ? Ça ne rime à rien. Ça coince, ça décoiffe, ça agace, et en bouche un coin ! Non, ce n'est pas la tangente que l'on préfère, tant va la cruche à l'eau... La fable est éprouvée, il vaut mieux, en ce cas, ménager l'amphore, et le porteur d'eau, question de priorités... Et de fait, qu'est-ce que la Tunisie a à faire, en Arabie Saoudite, à participer à un exercice, qui serait de haute-voltige, aux côtés de quelque dix-neuf autres pays, qui auraient joints la fameuse « coalition », dont on peut être sûre d'une chose, c'est qu'elle est pavée de très « bonnes intentions » ? Sachant que ce n'est pas tout à fait, le moment, ni l'heure, encore que, si le choix était opportun, l'on pourrait comprendre qu'il faille faire parade, en se noyant dans la masse: ce ne serait pas méchant. Le problème c'est que ça pourrait nous mener très loin, lorsqu'il convient de resserrer les rangs de très près, en gardant extrême vigilance sous nos douces latitudes, et à la lisière de nos frontières, qui demandent à ce que l'on ne les quitte pas du regard. Du coup, ce n'est pas pour dire, mais le moment est vraiment très mal placé d'aller voir ailleurs si on y est. Sans compter qu'on risque fort de faire mésalliance, dans un ralliement qui serait contre-productif, parce que, en quelque sorte contre-nature. Enfin, c'est à vous de voir, si ce n'est déjà tout vu. Il y a sûrement une logique implacable, aux antipodes de toute logique, qui prévaut à tout cela, les chemins de la diplomatie étant, par endroits, impénétrables, fangeux, à certains égards, il est à espérer que l'on sache tirer notre épingle du jeu, au moment opportun justement, faute de quoi, l'on risque fort de s'enliser dans des sables mouvants, voraces comme une fleur carnivore, qui brille de mille attraits mais qui est carnassière. Et vénéneuse. Ö combien !