Le Temps-Agences- Le président américain George W. Bush recevait hier la chancelière allemande Angela Merkel, arrivée la veille dans son ranch au Texas pour deux jours de discussions consacrées principalement à l'Iran et à l'Afghanistan, mais agrémentées de barbecue et peut-être d'une promenade. M. Bush et Mme Merkel devraient notamment y évoquer les efforts diplomatiques au sujet du programme nucléaire de l'Iran, que les Occidentaux soupçonnent d'être destiné à la fabrication de l'arme atomique. "Au Texas, recevoir quelqu'un chez soi est une manifestation d'affection et de respect. Et c'est ce que je ressens envers la chancelière Merkel", a déclaré M. Bush, ajoutant qu'il comptait avoir des "discussions constructives tout en ayant l'occasion de se reposer" et de montrer le ranch à son invitée. La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice devait se joindre à eux pour évoquer le processus de paix au Moyen-Orient, les efforts pour stabiliser l'Afghanistan, l'avenir du Kosovo, la Birmanie et la crise politique au Liban. Mme Merkel, qui a remercié son hôte pour son invitation à son arrivée en hélicoptère avant-hier, a qualifié la propriété de son hôte d'"endroit merveilleux" avec "une atmosphère merveilleuse". "Nous avons de nombreux sujets sur lesquels nous aurons, je pense, le temps de discuter", a-t-elle dit. Soucieuse d'éviter les crispations, la Maison Blanche a mis en sourdine les critiques passées sur le refus de Berlin d'élargir la présence des forces allemandes en Afghanistan et a assuré que M. Bush allait chercher à dissiper les craintes d'une attaque contre l'Iran. "Stratégiquement, nous sommes sur la même longueur d'onde. Tactiquement, il y a quelques légères différences", a déclaré le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, Gordon Johndroe, qui a minimisé la probabilité d'une avancée majeure. Les deux leaders devaient faire valoir "la nécessité de continuer sur la voie diplomatique avec l'Iran", en dépit du ton belliqueux de Washington et des craintes d'une guerre alimentées par de nouvelles sanctions américaines contre la république islamique, a expliqué M. Johndroe. "Je veux une solution diplomatique et ferai tout pour y arriver", avait déclaré de son côté la chancelière allemande dans le quotidien Berliner Zeitung. La visite de Mme Merkel clôt une semaine diplomatique intense pour M. Bush, qui a d'abord reçu le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan pour des discussions tendues consacrées à l'Irak, puis le président français Nicolas Sarkozy dont l'offensive de charme semble avoir séduit les Américains.