Samedi 3 novembre à Oum Dourman, dans le temple du football soudanais, Le CSS prenait d'assaut Nadi El Merrikh, appelé communément par les siens de "forteresse rouge". Le cadre de la campagne : la coupe de la CAF. Le samedi d'après au stade du Caire le temple du football du pays des pharaons, un autre club tunisien, l'Etoile Sportive du Sahel chargeait, une autre "forteresse rouge", l'épouvantail El Ahly d'Abutrika et consorts devant plus de soixante mille des siens. Le cadre de l'expédition est cette fois la Champion's League. Dans un cas comme dans l'autre l'opération commando des deux clubs tunisiens était qualifiée de suicidaire par la presse fiévreuse (limitons - nous à ce qualificatif) de ces deux pays du Nil. De la "curée" sfaxienne, El Merrikh n'en fera qu'une bouchée prédisaient nos confrères soudanais. Même son de cloche du côté de nos collègues égyptiens. Les uns comme les autres se plaisaient de rappeler que leur "forteresse rouge "respective était tout simplement imprenable. Et ce ne sont pas ces deux clubs tunisiens qui viendront mettre en brèches une invincibilité à domicile qui dure depuis une éternité. A Khartoum comme au Caire, on s'est préparé à la fête. Les festivités seront grandioses à la mesure de l'éclat de la victoire qui ne faisait pas l'ombre de doute d'El Merrikh par un score de plus de trois buts et celle attendue et prévue d'El Ahly. Ici et là le CSS et l'ESS faisaient figure de victimes expiatoires. La première vague des conquérants venus d'Ifriquia, vaillants et audacieux ne mit que quelques minutes pour s'emparer de la forteresse rouge d'Oum Dourman. La seconde, lancée dans la foulée de la première tout aussi vaillante qu'audacieuse prenait, à l'usure, l'autre forteresse rouge située plus au nord. A chaque fois la terre trembla. Ce petit pays par sa géographie et le nombre de ses habitants (moins que la population du Caire ou de Khartoum) venait de donner de nouveau la preuve par mille qu'il est la terre de tous les défis et de toutes les performances. L'ESS est champion d'Afrique. La Tunisie, en toute probabilité aura le 24 novembre prochain un autre champion continental. Pouvait-elle être alors à l'abri des envies ?