Le parquet de Gafsa a ordonné l'ouverture d'une enquête, après l'incident survenu dernièrement entre trois avocats et des policiers en service, suite à un contrôle de routine sur la route reliant Djerba à Gafsa. Que s'est-il passé au juste ? Le grand taxi collectif « louage » qui transportait entre autres passagers, les trois avocats concernés, et se dirigeait vers Gafsa a été arrêté par des policiers pour procéder à une contrôle de routine et procéder à une fouille dans les bagages des passagers, mesures sécuritaires obligent. Selon les déclarations des avocats concernés, deux d'entre les policiers ont commencé à fouiller dans les mallettes des avocats qui se trouvaient à l'arrière dans le coffre du véhicule, destiné aux bagages. Entre-temps, l'un des avocats descendit de la voiture, et voyant l'un des agents fouiller dans son cartable, protesta énergiquement, que l'agent agisse de la sorte, sans sa présence. Très vite la discussion entre eux alla crescendo pour tourner à la dispute. Ils ajoutèrent que les autres agents qui étaient au nombre de huit policiers prêtant main forte à leurs collègues ont agressé les avocats qui subirent, selon leurs déclarations, un vrai passage à tabac, avant d'être conduits au poste de police. Là ils ont demandé à être auditionné en vertu d'un procès verbal, mais ils ont été purement et simplement éconduits. Ils avisèrent le Conseil régional des avocats, dont un membre les a accompagnés chez le procureur de la République, près le tribunal de première instance de Gafsa. Ce dernier a ordonné l'ouverture d'une enquête ainsi qu'une expertise médicale afin de constater les dommages corporels subis par les avocats victimes d'agression de la part des policiers. Ces derniers ajoutent par ailleurs, que le commissariat de police de la région a refusé de communiquer les noms des policiers agresseurs. Mise au point du syndicat sécuritaire Selon le porte-parole du syndicat, « les policiers n'ont fait que leur devoir, et ont agi selon les prérogatives qui leurs sont conférées dans le cadre de l'exercice de leur fonction. Bien c'est eux qui ont été agressés par les avocats en question. Des caméras ont tout filmé et nous procéderons à les visionner afin d'établir la véracité de ce que nous avançons. De toutes les façons c'est au tribunal d'apprécier et de trancher », a-t-il souligné.