De nouvelles mesures au profit de la création d'entreprises et de la génération d'emplois viennent d'être annoncées à l'occasion de la célébration du 20ème anniversaire du Changement. L'entreprise est toujours au centre des préoccupations nationales. Les avantages fiscaux et non fiscaux, appuyant l'initiative privée se succèdent et c'est aux nouveaux promoteurs et au secteur privé en général d'en tirer profit et de couronner les efforts d'un bon nombre d'années d'appui et d'assistance à la création d'une génération d'entreprises innovantes, capables de contrecarrer la concurrence étrangère et de promouvoir le «made in Tunisia». Dans un cadre d'internationalisation massive des unités productives de par le monde, il n'y a plus droit à l'erreur. L'ère des entreprises vulnérables, à faible assise financière, non rentables et à durée de vie limitée est révolue. Le secteur privé est amené à jouer pleinement son rôle dans le plan de développement économique et social du pays. D'où la nécessité de bénéficier à bon escient des privilèges financiers et non financiers accordés et ceux qui viennent d'être annoncés, de manière à éviter toute inadéquation et incompatibilité entre les attributions et leurs issues. Après la palette de mesures fiscales prise dans le cadre de la loi des Finances pour l'année en cours relatives à l'allégement du fardeau fiscal pour les entreprises dont la réduction du taux d'imposition de 35% à 30%, de nouveaux avantages incitatifs à la création des petites et moyennes entreprises viennent s'ajouter au portefeuille des primes et subventions allouées aux entreprises tunisiennes. Parmi les nouvelles décisions prises en faveur des petites et moyennes entreprises et visant à atténuer leurs charges d'exploitation tout en impulsant le rythme de création d'emplois, nous retenons : l'exonération des petites et moyennes entreprises de la taxe de la formation professionnelle et de la contribution au Fonds de promotion des logements pour les salariés (FOPROLOS). L'exonération est limitée aux trois premières années de démarrage de l'entreprise. Elle est destinée à atténuer les charges de fonctionnement de l'entreprise dans une phase de décollage, où les coûts d'investissement sont élevés. Soutenant la politique de développement régional et de décentralisation de l'activité économique, il a été décidé de porter les plafonds des investissements éligibles aux interventions du fonds de promotion et de décentralisation industrielle (FOPRODI) de 4 à 5 millions de dinars et de relever les plafonds des primes d'investissement à 1 million de dinars dans les régions de développement régional prioritaires. La contribution du FOPRODI au capital des PME installées dans les zones de développement régional a été portée à 40% contre 30% auparavant. Des mesures incitatives qui convergent vers la mobilisation de l'initiative privée et la création d'emplois tant au niveau national que régional. L'Etat continue de conjuguer les efforts d'appui à la création d'entreprises et met à la disposition des jeunes promoteurs les moyens de bord nécessaires à la consécration d'un tissu productif compétitif et à forte valeur ajoutée. Du fait, il serait anormal après une longue période de mise à niveau et de modernisation de l'appareil productif, d'assister à des scénarios de liquidation d'entreprises, de bilans déséquilibrés et de besoins démesurés en fonds de roulement. Il ne s'agit pas de réaliser un sursaut quantitatif mais plutôt qualitatif.