La récente visite du Président du Conseil italien, Sylvio Berlusconi, et ses entretiens avec le Président Ben Ali ont constitué, de toute évidence, un grand moment politique, dans l'incessante promotion des relations entre les deux pays. Sur cette lancée positive, est venu se greffer un autre moment fort, cette fois-ci médiatique; l'interview accordée par M. Berlusconi à la jeune «TV Nesma», dimanche dernier. A travers cette interview transparaît, tout d'abord, l'excellence des liens qui unissent la Tunisie et l'Italie. Le constat du progrès réalisé par des propos élogieux. D'autant que M. Sylvio Berlusconi a pris soin de les inscrire dans un contexte historique qui englobe deux pays séparés géographiquement par seulement, quelques encablures. Il a donné la clé de la réussite économique en prônant le rôle des PME dans l'essor de la Tunisie et aussi du Maghreb. Ce Maghreb qui représente, par une véritable union, celle du cœur, une planche de salut pour la région dans notre monde tourmenté. Le cœur, M. Berlusconi l'a laissé parler, au cours de cette interview, en évoquant le geste très affectueux qu'il avait eu avec le petit-fils d'un grand résistant libyen. Du Maghreb, le champ de l'interview est passé à l'espace européen. Le responsable italien y a fait part de la recette idoine pour endiguer les effets pervers de la crise financière internationale qui s'était, malheureusement, transformée en crise économique. L'Europe, il en a franchi les frontières pour atterrir en Amérique et exalter les nouveaux rapports qui se tissent, grâce à Obama, entre le nouveau et le vieux continent. Véritable tour d'horizon très édifiant et, parfois, parsemé d'éclats de dérision et d'autodérision! Il est cependant regrettable que Berlusconi qui a eu des mots durs envers la colonisation, ait quasiment passé sous silence le drame palestinien.