La deuxième session du festival des nuits de la Médina de Bizerte 2009 a été fort appréciée par tous et donna à la capitale du Nord l'allure d'une fête «Bizerte by night». Les mordus de la culture ont été gavés de spectacles à leurs convenances (chansons et musiques à gogo, prouesses du 4ème art, one-man-show, musique rythmée, soufie, sans instruments et pour enfants…) des espaces merveilleux (salles et jardins de la Maison de Culture Cheik Driss, Place 13 janvier, Mausolée Sidi Jaloul, ancienne Cathédrale de Bizerte). Les organisateurs du festival des nuits de la Médina de Bizerte ont compris l'énigme et ont frappé aux grandes portes des produits du crû pour meubler le menu de leur programme et les résultats ne se firent pas attendre. Tout le monde fut satisfait et Bizerte a vécu des soirées ramadanesque de rêve qui ont charmé estivants et mélomanes. Mais cette réussite impose de nombreuses interrogations. Pourquoi ce coup d'éclat ne continue-t-il pas son bonhomme de chemin à longue durée en optant pour la continuité et la mise en chantier d'un festival permanent (printemps, automne, hiver…)? Pourquoi ne pas lorgner vers les productions inter-régionales et les échanges inter-gouvernorats. D'autre part, le festival des nuits de la Médina de Bizerte qui a trouvé ses points de repère au cours de sa deuxième édition a besoin énormément de soutien. Pourquoi ce festival de la Médina ne s'oriente-t-il pas vers la formation et le recyclage des meilleurs produits enfantés par les talents de la culture de la région? Si tous ces critères réunis trouvent consécration, le boom culturel bizertin deviendra une réalité bénéfique à tous les niveaux. L'aubaine est donc à saisir…