La pierre, le marbre, le sable et autres calcaire et gypse constituent ce que l'on appelle désormais «Substances utiles». Leur extraction et transformation, leurs utilisations et leur importance éco-stratégique constituent, il est vrai, une activité peu développée jusque là en Tunisie. Mais elles sont, par contre, promues à un bel avenir en toute logique économique, surtout avec la programmation de plusieurs mégaprojets touristiques, immobiliers et d'infrastructure. Une fois ces richesses décelées, identifiées, quantifiées et évaluées, le gouvernement n'a pas hésité à donner une grande impulsion à l'investissement pour l'exploitation de cette filière minière qui contribuera, dans une grande partie, à réaliser les objectifs nationaux qui prévoient la création de pas moins de soixante-dix mille entreprises pour la période 2004-2009 et entraînera, par là même, la promotion de l'emploi dans les régions intérieures, principales sources d'approvisionnement de ces «substances utiles». C'est dans cette optique que le Président Ben Ali a annoncé depuis le mois de juillet dernier, au cours d'un conseil ministériel, une stratégie pour l'exploitation de ces richesses et a veillé à instituer des incitations en faveur de la transformation sur place de ces minerais. Les gouvernorats de Siliana, de Béja et de Tataouine regorgent d'importantes réserves variées intéressant le bâtiment, l'infrastructure routière et ferroviaire, l'industrie, le filtrage en tous genres et même certaines industries pharmaceutiques. Notre sol recèle des substances de très haute qualité présentant une grande pureté et nécessitant, à l'évidence, une règlementation conséquente afin de préserver ces ressources naturelles – qui appartiennent à la nation – contre tout excès d'exploitation.