La tension est monté d'un cran hier devant le siège de la télévision tunisienne, les slogans hostiles et les appels à la haine franchissant le seuil de l'intolérable pour toucher à l'intégrité physique des travailleurs de l'établissement et parmi eux les journalistes, techniciens et réalisateurs des deux chaînes nationales, les quels sont sortis hier pour dénoncer le prolongement interminable du sit-in et le lynchage dont ils sont victimes quotidiennement. Marquant sur les bacs à fleurs qui arborent l'entrée du siège "canal 7 à vendre", chaînes nationales 1et 2(RCD), le personnel de l'établissement est descendu pour gommer les traces et protester contre les propos grossiers des manifestants.
Stoïques, les forces de l'ordre n'ont pas bougé le petit doigt. la scène tournant au pugilat entreles manifestants et le personnel de l'établissement, les forces de l'ordre sont intervenus pour séparer les deux camps, sachant que la présence des policiers n'a pas suffi à calmer les ardeurs des manifestants qui ont agressé les journalistes.
Un sit-in interminable :
S'élevant à l'unisson contre le laxisme des autorités,le directeur général de la télévision tunisienne M. Adnane Khedher assure que "les ministères de l'intérieur et de la justice n'ont pas considéré les différentes requêtes qui leur ont été soumises".
Mettant en cause les autorités dans la dégradation de la situation,il déplore que les choses en soient arrivées là : "Quant il a y eu le sit -in des blessées de la révolution devant le ministère des droits de l'homme, on y a mis un terme alors qu'on est restés muets face à ce sit-in devant la télévision nationale" affirme-t-il.
De son côté M. Faten Oueslati de la chîne nationale 2 s'insurge contre l'intstrumentalisation des sit-inneurs et établit un lien direct entre les déclarations des responsables nahdaouis et les revendication des sit-inneurs : "c'est une nouvelle orientation du sit-in suite à l'annonce de certains responsables nahdaouis de leur désir de privatiser la télévision publique" martèle -t-elle.
La société civile dénonce :
Plusieurs activistes de la société civile ont exprimé leur solidarité à l'égard des journalistes de la télévision tunisienne et s'inquiètent de la montée de ces courants qui constituent selon eux une menace pour la liberté d'expression.