La conférence internationale sur ‘le système onusien des droits de l'homme, soixante ans après la proclamation de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, tenue à Tunis la semaine passée, a été couronnée d'un rapport final qui a passé en revue le bilan des travaux et exposé les principales idées et visions formulées par les intervenants et qui ont porté sur une question centrale, à savoir la manières de développer le concept universel des droits de l'Homme à la lumière des conflits des cultures qui ont marqué l'époque et de concilier entre universalité et spécificités dans ce domaine. Les travaux de la deuxième séance de la conférence, qui a été placée sous le signe : « la Tunisie et les droits de l'Homme » ont comporté trois conférences dont la première a été donnée par M. Ridha Khamkhem, coordonnateur général des droits de l'homme au ministère de la Justice et des Droits de l'Homme, sur « la Tunisie et les mécanismes onusiens des droits de l'homme ». Le conférencier a mis l'accent sur l'attachement de la Tunisie aux fondements de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme relevant l'harmonie qui existe entre le système nationale des droits de l'homme et le système universel afférent à ce secteur. Il a souligné, à ce propos, que le soutien de la Tunisie à l'organisation onusienne et à ses différentes structures et organisme, s'est illustré à travers son attachement à la légalité internationale et aux principes du droit international, sa ratification des conventions fondamentales relatives aux droits de l'homme ainsi que sa coopération avec les mécanismes onusiens des droits de l'homme. Sur un autre plan, l'orateur a passé en revue les divers défis auxquels l'humanité est appelée à faire face, s'agissant notamment du terrorisme, du conflit des religions, du fanatisme, des effets néfastes de la mondialisation et de la prolifération de la pauvreté. Dans une communication intitulée « La situation de la femme : Soixante ans après l'adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme », Mme Faiza Kéfi, présidente de la Cour des comptes, a mis en exergue les avancées enregistrées en matières de promotion des droits de la femme, grâce aux efforts déployés par les Etats et la société civile dans ce domaine et a leur attachement au respect des principes onusiens des droits de l'homme. Elle a fait observer que parmi les principaux acquis réalisés en matière des droits de la femme, figure la reconnaissance internationale de l'importance des questions inhérentes à la femme et la ferme détermination de la communauté internationale à veiller à son respect, indiquant que ces questions sont désormais traitées, sans préséance aucune, par les différents médias. De son côté, le Professeur Hatem Kotrane, membre de la commission internationale des droits de l'enfant, a donné une conférence sur le thème : « La Tunisie et les droits économiques, sociaux et culturels : l'approche globale de la solidarité ». Il a, notamment, mis l'accent, dans sa communication sur les difficultés auxquels sont confrontés plusieurs pays en matières de protection des droits économiques, sociaux et culturels, ainsi que sur leur échec à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), citant, dans ce contexte, une série d'indicateurs et d'exemples. Il a ajouté que la Tunisie figure parmi les pays qui sont parvenus à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement, ce qui s'est illustré à travers les chiffres et indicateurs enregistrés, à l'instar de la réduction du taux de pauvreté qui devrait être ramenée à l'horizon 2015 à 2%, de l'élargissement de la couche moyenne et de l'accroissement du taux des familles tunisiennes propriétaires de leurs logements. Après avoir souligné les efforts déployés par le Fonds de Solidarité nationale (FSN) dans l'appui des efforts de l'Etat en matière de promotion des catégories démunies et de réalisation du développement équilibré, le conférencier a appelé à poursuivre les efforts internationaux visant à permettre de réaliser les OMD et à garantir la solidarité internationale, notamment, à travers la dynamisation du Fonds mondial de solidarité (FMS), institué sur initiative du Président Zine El Abindine Ben Ali. Les intervenants au débat instauré au cours de cette séance ont souligné l'impératifs de dynamiser les droits économiques, sociaux et culturels, et de leur réserver la place qu'ils méritent, relevant que de nombreux pays, y compris les plus avancés parmi eux, ne peuvent être un modèle en matière de respect des droits cités. Ils ont, par ailleurs, salué le respect de la Tunisie des pactes et des conventions internationaux dans le domaine de droits de l'Homme, à travers l'action initiée en matière de promotion des législations dans ce domaine, mettant en relief l'attention accordés à la condition de la femme tunisienne, attention qui s'est traduite par les nombreuses dispositions du Code du Statu personnel et qui ont contribué grandement à l'amélioration de la place et du rôle de cette catégorie au sein de la société. Ils sont également mis en exergue les efforts déployés par la Tunisie dans le domaine de la solidarité internationale, sur la base de l'expérience acquise à l'échelle nationale, notamment en matière d'éradication de la pauvreté, de l'exclusion et de la marginalisation.