Dans un communiqué rendu public lundi 30 avril 2012, la compagnie aérienne Tunisair a donné des explications à propos de l'Affaire Syphax Airlines. Voici le communiqué intégral: “L'affaire de Syphax Airlines prend une nouvelle tournure et devient une opération médiatique unilatérale et orchestrée afin d'arriver à certaines fins de manière déloyale. Suite à cette campagne de dénigrement à travers les médias et les réseaux sociaux, nous souhaitons faire part des éclaircissements suivants. Tunisair n'a jamais été et ne sera jamais en conflit direct avec cette nouvelle compagnie. Il faut rappeler que Tunisair a accueilli cette nouvelle création de compagnie aérienne, qui vient renforcer le pavillon national, en lui offrant l'assistance tant sur le plan technique, qu'opérationnel, que catring. En tant que membre de la commission nationale de l'aviation civile TU a donné son accord pour le premier programme présenté par Syphax qui comprenait l'exploitation de l'aéroport de Sfax dans le but de développer cette région. Tunisair Handling a signé un protocole d'accord avec Syphax pour l'assistance aéroportuaire, pour l'exploitation des aéroports desservis par Syphax sur la base du programme présenté par cette compagnie en mars 2012, sachant que les vols de SA devaient tous démarrer à partir de l'aéroport de Sfax et également de Djerba à raison de deux vols. Voyant par la suite que les vols uniquement au départ de Sfax ne seraient pas rentables, elle a décidé d'injecter des vols au départ de Tunis vers Paris , sans négocier avec la compagnie nationale TU et sans accord d'exploitation de la Direction Générale de l'Aviation civile. Tunisair a contesté la démarche intempestive et unilatérale de SA, et une réunion a eu lieu le samedi 21 avril 2012 sous la présidence du ministre du Transport qui a terminé sur ce consensus : accord d'exploitation de tous les aéroports tunisiens sauf Enfidha par la compagnie Privée négociation de complémentarité entre les deux compagnies négociation de la possibilité d'exploiter l'aéroport de TC sans empiéter sur les vols historiques de la compagnie nationale fixer la date du mercredi 25 avril 2012 pour déposer un programme définitif Le mercredi 25 avril 2012, la Direction Générale de Tunisair a transmis par écrit au ministère du Transport son accord pour que la compagnie en question , dans un esprit de complémentarité, puisse réaliser 3 vols par semaine au départ de Tunis vers Paris Charles de Gaulle, sans qu'il y ait une concurrence en matière tarifaire ni en matière de programme de vols et SA doit renoncer à recruter des agents de Tunisair et ce conformément au statut de Tunisair. Le samedi 28 avril, le chef du cabinet du Ministre du transport et le Directeur Général de l'Aviation Civile ont reçu le PDG de Syphax et lui ont demandé un programme de vols sur la base de 3 vols par semaine au départ de Tunis vers Paris CDG ; il a été reçu par le ministre à la fin de la réunion qui lui a confirmé la possibilité d'augmenter les vols ultérieurement. Cependant la surprise générale a été d'apprendre l'organisation d'un vol TunisParis par la compagnie en question, le dimanche 29 avril 2012 sans aucun préavis, et sans présentation du programme. Le secteur de l'aviation est un secteur organisé , respectant des règles de l'aérien comme la mise à la disposition de moyens humains et matériels pour l'assistance aéroportuaires de chaque vol de façon programmée et non de dernière minute. Et malgré tout cela, Tunisair Handling a débloqué la situation et a procédé à l'assistance de ce vol après quelques retards dans les procédures d'enregistrement, et ce en attendant la signature d'un protocole d'accord commercial régissant un programme de vols préétabli qui sera présenté par SA. Une réunion finale et définitive est prévue ce jour le 30 avril 2012 pour la signature d'une convention de partenariat. Tunisair est une compagnie nationale qui tient a sauvegarder le secteur de l'aviation en collaborant avec tous les intervenants mais aussi en préservant les intérêts de ces employés et assurer la prévention de toute concurrence qui ne répond pas aux textes réglementaires”.