La Fédération générale de la poste et des télécommunications (FGPT) a accusé la direction générale de «Tunisie télécom» de retarder l'application du procès-verbal de la réunion de la commission supérieure de conciliation, tenue, le 09 février 2011. Dans sa réponse, vendredi, aux explications fournies par Tunisie Télécom (TT), le 15 mars 2011, portant sur les accusations véhiculées par certains médias, la fédération précise que le procès-verbal stipule la suspension des rémunérations disproportionnées accordées à certains contractuels. http://www.tunisienumerique.com/2011/03/communication-de-la-direction-generale-de-tunisie-telecom/ Elle considère que l'interdiction au nouveau président directeur général (PDG) de prendre ses fonctions vise à créer un vide dans la gestion de l'entreprise. Il a rappelé que «Tunisie Télécom» est une entreprise publique, dont l'Etat détient 65% du capital, les autres 35 % reviennent à un associé stratégique Emirati qui a été désigné par l'ancien régime dans le cadre d'un marché douteux, et qui s'est vu accorder de larges pouvoirs via un contrat de constitution l'habilitant à entraver l'activité de l'entreprise et à prendre des décisions. La clause 10 du procès-verbal signé par « Tunisie Télécom », le ministère des Technologies de la communication, de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), l'inspecteur général du travail et la commission supérieure de conciliation stipulait l'arrêt de personnel travaillant selon des contrats à durée déterminée et percevant des rémunérations dépassant la grille de salaires du statut de l'entreprise des agents de TT. Cette décision excluait certaines spécialités rares et jugées nécessaires pour l'entreprise, comme annoncé le 12 février 2011, en présence de deux parties administrative et syndicale. La FGPT a fait remarquer que les agents contractuels sont répartis entre agents recrutés de l'extérieur de l'entreprise dans des fonctions conformes à la liste de classification de CELLES du statut des agents de Tunisie Telecom (TT) et ne peuvent pas être classés en tant qu'experts ou compétences nécessaires à l'entreprise. Ces agents, précise la fédération, renforcent la discrimination entre les agents et perçoivent des salaires disproportionnés les récompensant pour la réalisation de transactions, projets et services au profit des sociétés de la famille du président déchu. Il s'agit, entre autres de décisions qui peuvent porter préjudice à la compétitivité de TT, tels que le projet de licenciement des agents, l'augmentation des tarifs de la téléphonie fixe, l'adoption de la sous-traitance et le recours aux bureaux d'études. Elle a ajouté que la deuxième catégorie d'agents est composée d'agents permanents de l'entreprise, qui ont présenté leur démission à la demande de la direction générale après avoir négocié avec eux pour les recruter à nouveau en tant que contractuels avec les mêmes grades et fonctions mais avec des salaires disproportionnés malgré l'interdiction du recrutement d'un agent après sa démission (article 112 du statut des agents de TT). S'agissant des salaires trop élevés accordés la fédération a souligné que ces salaires sont de 4000 dinars net par mois à 24000 dinars durant 15 mois auxquels vient s'ajouter la prime d'incitation (d'un montant de deux mois de salaires) et des contrats de travail de 3 ans au lieu d'une année. Elle considère que le retard d'application du procès-verbal de la réunion de la commission supérieure de conciliation, signé par toutes les parties, dénote du manque de transparence affichée par les dirigeants de la société, sachant que la commission n'a pas encore entamé sa mission qui devait débuter le 14 février 2011.