L'aviation française a ouvert le feu à 17h45 sur un véhicule militaire libyen et l'a neutralisé, indique le ministère de la défense français. La nouvelle est tombée pile à pic, lors du premier briefing de guerre du ministère de la défense, après que Nicolas Sarkozy a annoncé, martial, l'engagement de la France en Libye à l'Elysée. L'armée française s'est engagée en Libye à partir de onze heures. Six rafales ont décollé de la base de Saint-Dizier, deux pour une mission de reconnaissance et quatre pour une mission d'interdiction de l'espace aérien. Ils ont été ravitaillés en vol au niveau de la Corse. A partir de 15 heures, deux mirages 2000-D ont décollé de Nancy, tandis que deux autres Mirages 2000-5 quittaient Dijon. Le dispositif français comporte une vingtaine d'appareils. Il comporte quatre avions ravitailleurs basés à Istres et 6 awacs basés à Avor. Un awacs patrouillait déjà depuis quelques jours au large de la Libye. Le porte-avions Charles-de-Gaulle devait appareiller de Toulon dimanche. Il est opérationnel dès à présent, selon le ministère de la défense. Le ministère de la défense a deux types de missions : la première vise à créer une zone d'exclusion aérienne pour protéger les populations contre les aéronefs de Kadhafi, le seconde vise à être en état de détruire des blindés au sol qui menaceraient les civils. Les opérations françaises ont été notifiées au Conseil de sécurité des Nations unies et à la Ligue arabe. Le ministère de la défense compte réaliser un point presse quotidien à 17h30