Le juge d'instruction du tribunal militaire permanent de Tunis a décidé, jeudi 6 septembre, de déférer Ayoub Messaoudi devant la chambre criminelle militaire. Par ailleurs, l'interdiction de voyage n'a pas été levée. L'ex-conseiller du président a affirmé que la justice militaire est en train de monter le ton au fur et à mesure que l'enquête avance. “J'attendais que l'affaire soit renvoyée devant un tribunal civil car l'institution militaire ne peut pas être à la fois juge et partie. Je camperais néanmoins sur mes positions et je ne reviendrais jamais sur mes déclarations”, a-t-il ajouté. Cherfeddine Kellil, l'un des avocats d'Ayoub Messaoudi, a indiqué que le juge d'instruction a refusé la demande de la défense concernant la confrontation entre leur client et Rachid Ammar. Rappelons que Ayoub Messaoudi est accusé en vertu de l'article 91 du code de la justice militaire “d'atteinte à la dignité, à la renommée et au moral de l'armée”.