Béji Caied Essebsi, le président du parti Nidaa Tounes a rendu visite au siège du parti républicain (PR), dans la matinée du samedi 19 janvier 2013, afin de « mieux coordonner les efforts pour le succès de la coalition entre les deux partis et pour soutenir les forces démocratiques dans l'intérêt de la Tunisie ». Ensuite, une réunion a eu lieu vers 9h30 entre Nidaa Tounes et Al-Jomhouri en présence de Béji Caïed Essebsi, Mohsen Marzouk, Lazhar Karoui (ancien ministre de la Justice), Mondher Belhaj Ali, Rafaâ Ben Achour (ambassadeur de Tunisie au Maroc), Ridha Belhaj, Yassine Ibrahim, Nejib Chebbi, Maya Jeribi, Mongi Ellouz, Saïd Aïdi et Issam Chebbi. Cette rencontre semble sceller le retour aux bonnes intentions de part et d'autre, après les quelques escarmouches des semaines passées. Il faut rappeler que les relations antre les deux partis ont connu une période de « froid » suite à l'approche effectuée par Ennahdha, auprès du parti républicain pour le convaincre de se joindre à la coalition au pouvoir. Il s'en est suivi le coup de gueule que tout le monde sait, de la part de BCE, qui a très mal pris le revirement de position de ses « amis ». Finalement, Ahmed Nejib Chebbi, à la hauteur de sa réputation de vieux routard de la politique, a aimablement repoussé l'offre de débauche, d'Ennahdha, préférant certainement « s'engager dans une équipe qu'il devine, promise à un avenir plus assuré ». Tout est bien, donc, qui finit bien. Et après les retrouvailles entre Nidaa Tounes et Al Massar, d'il y a quelques jours, ce fut aujourd'hui la réconciliation avec Al jomhouri. A l'initiative de Béji Caïed Essebsi, qui, à la manière des grands, a su prendre les devants et faire le premier pas en signe d'apaisement après les tumultes créés par ses déclarations passées qui ont failli mettre le feu à la coalition naissante. Mais ces déclarations ont, tout de même eu le mérite de crever l'abcès et de le « nettoyer » une bonne fois pour toute. « Aux grands maux, les grands moyens » ! Et la meilleure façon de nettoyer un abcès c'est l'incision dans la chair vive, « à l'ancienne », comme dirait Si El Béji. Donc bien tenté de la part d'Enahdha, mais, magistralement répondu de la part de BCE et de ses amis ! On s'était, un instant demandé, quelle mouche a piqué, Béji Caïed Essebsi, finalement, ça n'en était pas une, c'était apparemment une abeille. Et la piqûre d'abeille fait mal, mais elle immunise et, en plus, elle récompense par du miel, qui sait être patient.